cesar

Édito

CinExpé, c’est un rendez-vous mensuel dédié à la fabrique du cinéma aujourd’hui dans ses tentatives, ses détournements, ses pieds de de nez, ses coups de gueule, ses expérimentations visuelles. C’est un rendez-vous vivant puisqu’il est chaque fois porté, par les artistes et créatrices elles-mêmes, par des passionné.es critiques…


Nie płacz (Ne pleure pas) de Grzegorz Królikiewicz

1972 | Pologne | 9 min

Un groupe d’amis se fait ses adieux avant son départ à la guerre. Dernières heures en tant que civils et conscrits : une dernière baignade et en route pour les trains qui les mèneront à leurs unités. Un climat d’exaltation, de rébellion, de nostalgie… Les derniers moments de liberté.


Cesare deve morire (César doit mourir) de Paolo et Vittorio Taviani

2012 | Italie | 1h16

Théâtre de la prison de Rebibbia. La représentation de « Jules César » de Shakespeare s’achève sous les applaudissements. Les lumières s’éteignent sur les acteurs redevenus des détenus. Ils sont escortés et enfermés dans leur cellule. Mais qui sont ces acteurs d’un jour ? Pour quelle faute ont-ils été condamnés et comment ont-ils vécu cette expérience de création artistique en commun ? Inquiétudes, jeu, espérances… Le film suit l’élaboration de la pièce, depuis les essais et la découverte du texte, jusqu’à la représentation finale. De retour dans sa cellule, « Cassius », prisonnier depuis de nombreuses années, cherche du regard la caméra et nous dit : « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison. »

César doit mourir convoque les fantômes shakespeariens au cœur d’un quartier de haute sécurité de la centrale de Rebibbia. Longues peines et perpétuités y tiennent le rôle de leur (propre) vie, dans une mise en scène qui joue habilement des contraintes de l’espace carcéral.

L’exercice est plus périlleux qu’il n’y paraît : prenant un moindre risque, il se serait effacé derrière une captation témoignant sans apprêt du spectacle monté par les détenus de cette centrale de banlieue romaine sous l’impulsion d’un metteur en scène fabuleux, Fabio Cavalli. Lorgnant vers la fiction de réhabilitation, il aurait pris des airs de success story et rejoint la cohorte de films-Guinness où des octogénaires montent des groupes de rock et autres chorales humanitaires. Le pari des frères Taviani tient de la performance d’un équilibriste, toujours sur le point de chuter et jamais très loin de toucher les cieux. Découvrant cette troupe de comédiens amateurs constituée de condamnés à perpétuité, ils leur proposent de monter le Jules César de Shakespeare, tragédie antique nourrie des cauchemars et des haines sanglantes du dramaturge britannique, aussi éloignée que singulièrement proche des vies de ces détenus.

Les premiers plans du film sur les derniers moments de la pièce donnent raison aux cinéastes : la mort de Brutus, renonçant à sa vie comme un homme qui sait sa faute impardonnable, y est poignante de vraisemblance. Une fois le rideau tombé, c’est encadrés de surveillants en uniformes que les comédiens quittent la scène pour rejoindre leurs cellules, tandis que le public sort de la salle sous l’oeil des miradors. Le film bascule alors vers un noir et blanc plein de saillies et de clartés, moins subterfuge narratif valant pour un flashback que parti-pris esthétique d’une abstraction de l’espace de la prison. La mise en scène intègre adroitement le décor carcéral, comme le cadre grandiose d’une Rome impériale sclérosée par les conjurations fratricides. Le scénario suit les actes de la pièce dans ce lieu d’enfermement où, au fil de répétitions, les profils s’aiguisent et les langues s’affûtent, trouvant de terribles échos dans les vies chaotiques des comédiens. Les murs de briques bruissent de mille complots, les assassinats se fourbissent à l’ombre de tristes cellules, les cours de bitume résonnent des plaintes endeuillées des partisans vaincus de César, et les grillages et barreaux cachent les regards de témoins. Cette déréalisation de l’espace carcéral parvient du même coup à piéger le regard dans un dédale de coursives et de murs qui démultiplie les potentialités de cet espace panoptique. Par le truchement de la mise en scène théâtrale, toutes les scènes sont jouées à l’intention d’un spectateur invisible, matérialisé par la présence de la caméra ou bien celle d’observateurs inopinés, comme ces surveillants qui attendent le dénouement d’une scène pour sonner la fin de la promenade.

Le montage détourne avec une même habilité les codes du film de prison, quand il élude par exemple ce triste équivalent cinématographique de la photographie judiciaire consistant à présenter face caméra un portrait de chaque détenu assorti du motif et de la durée de sa condamnation, en offrant à chaque protagoniste une scène où se présenter, casting improbable alternant tristesse et colère qui, ailleurs, aurait fini dans les bonus DVD. Alternant répétitions et représentations, régimes documentaire et dramatique, le film évolue avec agilité hors des continuités narratives ou chronologiques. Qu’on ne s’y trompe pas pourtant, César doit mourir tient plus de la fiction que du documentaire. Il y a bien longtemps que les deux frères italiens, ne reconnaissant pour maître que Rossellini et ayant fait leurs armes aux côtés de Joris Ivens, ont pris conscience que leur écriture les portait du côté de la fiction . C’est ici la puissance de création de l’esprit humain, quelles que soient les conditions dans lesquelles il se trouve entravé, qui fascine les cinéastes. Voilà plus de quarante ans, Giulio, le prisonnier anarchiste de Saint Michel avait un coq (1971), revendiquait envers et contre tout, son droit à la parole dans l’isolement de sa cellule. Les prisonniers de Rebibbia prolongent son cri. Leur langue est dialectale, comme l’était celle du petit berger sarde de Padre Padrone (1977). Chez ces personnages quasi mythologiques, la parole est le lieu de l’identité en même temps que de l’apprentissage du monde. Aussi ne s’étonnera-t-on pas qu’elle favorise l’intrication des temporalités : celle, resserrée et intense, de la tragédie croisant le présent perpétuel de la prison et le passé mythique de la Rome antique. On imagine aisément combien les luttes fratricides et les guerres de clans de cette république décadente revue et corrigée par Shakespeare ont pu rencontrer les propres vies de ces comédiens amateurs au parcours atypique, et nourrir cet entrelacement des temps et des registres du réel et du texte. Quand les deux frères avaient croisé Howard Hawks, celui-ci leur avait expliqué : « Vous voulez donner au public quelque chose qu’il ne connaît pas, moi je cherche à lui donner ce que je crois qu’il aime. Mais nous avons un maître commun : Shakespeare, qui faisait les deux, et qui, comme vous et moi, savait qu’un drame doit avoir une fin ouverte, et non une conclusion totale. » Il ne croyait pas si bien dire.

Alice Leroy pour Critikat


Xavier Christiaens

xavier Cinéaste autodidacte belge, vivant à Bruxelles, Xavier Christiaens est né en 1963, et après avoir été acteur, auteur de théâtre et assistant (entre autres pour Bruno Dumont), il réalise des films en vidéo depuis 2003. Inventeur obstiné de formes plastiques, son œuvre se situe à la lisière des genres et des pratiques : concevant ses films en toute liberté (et avec une indépendance et une autonomie rigoureuses, sans compromis), il développe une exigence de chaque image, et s’approche des théories et des trouvailles des cinéastes avant-gardistes. Créateur sans limite, il orchestre les différents points d’accroche qu’il développe dans ses films : l’écriture, le cadrage, le montage, la création sonore, la réalisation (sa compagne Sandrine Blaise Accompagnant ses créations). Leurs films relèvent le défi du programme proposé par Jean Epstein en 1946 quand il écrit dans son texte Intelligence d’une machine :« Le cinématographe nous introduit dans l’irréalité de l’espace-temps. »


Informations pratiques

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.

Séance au prix libre. Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun.e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui semble bienvenu.

L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.


Toutes les séances CinExpé

 

 

Cinexpé : Masterclass avec Michael Woods, terroriste médiatique
Les séances de cinéma
Videodrome 2, 49, Cours Julien, 13006 Marseille

En présence de Michael Woods

:: Sélection de Courts-Métrages de Michael Woods (40 mn)

Entrée à 5€ (+3€ d'adhésion)

Hommage à Robert Todd | Cinexpe, poétique du regard #3
Les séances de cinéma
Videodrome 2, 49, Cours Julien, 13006 Marseille

En partenariat avec le Collectif Jeune Cinéma

Exile - Robert Todd, USA, 2018, 13 min
Wait -  Robert Todd, USA, 2000, 7 min, 16 mm
GemsRobert Todd, USA, 2018, 14 min
Under the tree  - Robert Todd, USA, 2018, 10 min
Fantaisies - Robert Todd, USA, 2017, 13 min

 

L'entrée est à 5€ (+3€ d'adhésion)

Minimal Music / Maximal Cinéma #1 | Cinexpé
Les séances de cinéma
Videodrome 2, 49, Cours Julien, 13006 Marseille

Séance proposée et accompagnée par Federico Rossin


Films surprises !?!!

L'entrée est à 5€ (+ 3€ d'adhésion)

Minimal Music / Maximal Cinéma | Cinexpé
du au
Les cycles cinéma

Steve Reich, Philip Glass, Terry Riley, Gavin Bryars, Anthony Moore étaient les pionniers de la musique minimaliste des années 70.

L'extrême épuration des moyens musicaux de leurs œuvres, a en effet inspiré beaucoup de cinéastes contemporains.

Cycle proposé et accompagné par Federico Rossin.

Minimal Music / Maximal Cinéma #2 | Cinexpé
Les séances de cinéma
Videodrome 2, 49, Cours Julien, 13006 Marseille

Séance proposée et accompagnée par Federico Rossin


Berlin Horse
de Malcolm Le Grice, 1970, musique de Brian Eno, 7mn, pellicule 16mm

My Name Is Oona de Gunvor Nelson, 1969, musique de Steve Reich, 9mn, pellicule 16mm

Jesus Blood de Stephen Dwoskin, 1973, musique de Gavin Bryars, 30mn

L'entrée est à 5€ (+ 3€ d'adhésion)

Minimal Music / Maximal Cinéma #3 | Cinexpé
Les séances de cinéma
Videodrome 2, 49, Cours Julien, 13006 Marseille

Séance proposée et accompagnée par Federico Rossin


CODEX
de Stuart Pound, musique de Philip Glass, 1979, Grande Bretagne, 1h

L'entrée est à 5€ (+ 3€ d'adhésion)

L'Etna par Yves Marie Mahé | Cinexpé
Les séances de cinéma

En présence du réalisateur Yves-Marie Mahé


Terrae de Othello Vilgard, 2001, 10mn, pellicule 16mm

Dellamorte Dellamorte Dellamore de David Matarasso, 2000, 2mn, pellicule 16mm

Une certaine histoire du cinéma expérimental français de Yves-Marie Mahé, 2018 France, 1h20

L'entrée est à 5€ (+ 3€ d'adhésion)

Hommage à Jonas Mekas | Cinexpé
Les séances de cinéma
Videodrome 2 49, Cours Julien 13006 Marseille

Projection en pellicule 16mm

Réminiscences d'un voyage en Lituanie de Jonas Mekas, 1972, USA, 1h28, VOstFR

5€ la séance (+3€ d'adhésion annuelle)

Rose Lowder | CinExpé #1
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Séance consacrée à Rose Lowder, en sa présence
Projection en pellicule 16mm

Programme de courts-métrages de Rose Lowder, environ 40 min

 

Cinexpé, dans l'oeil de la musique
du au
Les cycles cinéma Toute l'actualité
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Cinexpé, dans l'oeil de la musique

Une occasion unique de découvrir ou redécouvrir le travail de Ben Russell, réalisateur et commissaire par la carte blanche qu'il investit le samedi soir... en sa présence.

Le travail de Ben Russell [1/2] | Cinexpé, dans l’œil de la musique
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Dans le cadre du RDV mensuel Cinexpé, dans l’œil de la musique
En présence de
Ben Russell

Programme de courts d'une durée de 1h30

Carte Blanche à Ben Russell | Cinexpé, dans l’œil de la musique
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Dans le cadre du RDV mensuel Cinexpé, dans l’œil de la musique
En présence de
Ben Russell
Projections en pellicule 16mm

Programme de courts d'une durée de 1h06

Le travail de Ben Russell [2/2] | Cinexpé, dans l’œil de la musique
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Dans le cadre du RDV mensuel Cinexpé, dans l’œil de la musique
En présence de
Ben Russell

Good Luck de Ben Russell, 2017, France/Allemagne, 2h23

CinExpé | Hommage après-coup à Claudine Eizykman
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

En partenariat avec Cinedoc
En présence de Federico Rossin

V.W Vitesses Women de Claudine Eizykman, 1972-74,  France, 16 mm, 36 min
L'autre scène de Claudine Eizykman, 1969-72, France, 16 mm, 8 min
Bruine Squamma : séries mêlées de Claudine Eizykman, 1972-77, France, 16 mm, 37 min

Carte Blanche à Light Cone | CinExpé
Les séances de cinéma
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En présence de Cécile Fontaine et Emmanuel Lefrant

Programme de courts métrages d'une durée de 45 min

Carte Blanche à Light Cone | CinExpé
Les séances de cinéma
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En présence de Emmanuel Lefrant et Cécile Fontaine

Programme de courts métrages d'une durée de 48 min

Avec le soutien de la Région Sud

Marie Losier | CinExpé
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Séance spéciale Marie Losier | CinExpé
Les séances de cinéma
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En présence de Marie Losier

Programme de films de Marie Losier

Carte Blanche à Marie Losier | CinExpé
Les séances de cinéma
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En présence de Marie Losier

Carte blanche à Marie Losier

Expanded Nature – Écologies du cinéma expérimental | CinExpé
Les séances de cinéma
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En partenariat avec le Labo L'argent

En présence de Karel Doing et Elio Della Noce

Programme de courts métrages

Avec le soutien de la Région Sud

CinExpé | Carte blanche à Mire
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Avec le soutien de la Région Sud

CinExpé | Films sortis du labo de Mire
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En partenariat avec le laboratoire cinématographique Mire

Programme de courts métrages

Avec le soutien de la Région Sud

CinExpé | Carte blanche à Mire
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En partenariat avec le laboratoire cinématographique Mire

Programme de courts métrages

Avec le soutien de la Région Sud

CinExpé | Carte blanche à Mire
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En partenariat avec le laboratoire cinématographique Mire

Programme de courts métrages

Avec le soutien de la Région Sud

CinExpé | Being Other Beings | Carte Blanche à Ben Russell et Ana Vaz
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Avec le soutien de la Région Sud

Un programme proposé par Ben Russell

Ensemble de courts métrages

CinExpé | Being Other Beings #1 | Carte Blanche à Ben Russell et Ana Vaz
Les séances de cinéma
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Avec le soutien de la Région Sud

Un programme proposé par Ben Russell

Ensemble de courts métrages

En présence de Ben Russell

CinExpé | Being Other Beings #2 | Carte Blanche à Ben Russell et Ana Vaz
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Avec le soutien de la Région Sud

Un programme proposé par Ben Russell

Ensemble de courts métrages d'Ana Vaz

En présence d'Ana Vaz et de Ben Russell

CINEXPÉ x MAGMA #11 | Never Failed Me Yet
Les séances de cinéma
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Un programme proposé par Nolimetangere

1ère partie | Live | Charlie O.S.

2ème partie | Programme de courts métrages

En présence de Véronique Goël

Avec le soutien de la Région Sud

CinExpé x Dérives | Soliloques, invitation à Véronique Goël
Les séances de cinéma
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Un programme proposé par Dérives

Soliloque 2 / La Barbarie de Véronique Goël | 1982 | Suisse | 20 min | 16mm | couleur

Séparation / Réparation de Véronique Goël | 2022 | Suisse | 1h | couleur

En présence de Véronique Goël

Avec le soutien de la Région Sud

CinExpé | Invitation à  Xavier Christiaens 1/2
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Sur une proposition de Damien Cattinari

Scènes de ski avec Franz Klammer de Bogdan Dziworski | 1980 | Pologne / Autriche | 20 min | VOSTFR

La chamelle blanche de Xavier Christiaens | 2006 | France | 52 min

En présence de Xavier Christiaens

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CinExpé | Invitation à  Xavier Christiaens 2/2
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Sur une proposition de Damien Cattinari

Nie płacz (Ne pleure pas) de Grzegorz Królikiewicz | 1972 | Pologne | 9 min

Cesare deve morire (César doit mourir) de Paolo et Vittorio Taviani | 2012 | Italie | 1h16

En présence de Xavier Christiaens

Les séances de cinéma
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