Édito

 

 

Le documentaire, lorsqu’il est réalisé par une personne marginalisée sur d’autres personnes de cette marge, permet l’expression des complexités. Complexités des parcours, des intersections de violences vécues, des désirs et des luttes, parfois internes aux mouvements et aux communautés. Si un regard complètement extérieur s’attache souvent à dépeindre la question du genre ou de la sexualité suivant sa propre curiosité, les travaux produits par des artistes LGBT+ peuvent autoriser les personnages à déployer à l’écran leurs multiples facettes et permettre ainsi l’identification ; processus encore aujourd’hui inaccessibles pour trop de personnes LGBT+, à fortiori lorsqu’elles cumulent les mises à la marge.

Ces documents sont également des archives précieuses qui témoignent d’une histoire de luttes, de conflits, de courages et d’amours.


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