Mercredi 26 février 2025 · 18h00

Édito

Comment imaginait-on 2025 lorsque nous étions enfants ?

Des voitures volantes dans des villes suspendues, des corps moulés dans des combinaisons aux couleurs irisées, en l’attente d’un prochain voyage intergalactique… Décollage interrompu. On assiste, fascinés, à des ballets de drônes dans le ciel, à la normalisation des discours d’extrême droite, à un génocide en live sur nos téléphones, tandis que les traits d’esprits de l’I.A. recouvrent ce spectacle d’un joli vernis techno-futuriste. Chaque année, l’enregistrement de “l’année la plus chaude jamais recensée” fait fondre nos mirages. Face à ce flot technocratique, le cinéma documentaire nous semble encore pouvoir ouvrir des temps de suspensions, des espaces complémentaires, des aventures loufoques, des lignes de fuite… Il peut permettre d’entrer en résonance avec le corps d’un·e autre et de mettre en partage nos expériences et nos émotions. Si “le réel, c’est ce petit truc qui gratte”*, les images fabriquées nous demandent : qu’est ce qui demeure désirable dans notre monde ?

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Terrain de Jeux

de Théo Michel | 2024 | 28 min

Une cité. Des souvenirs. Les mystères du passé côtoient les fantômes d’aujourd’hui. Je me rappelle les nuits étoilées où nous cherchions des vies dans le ciel et les après-midis où chaque recoin devenait un royaume imaginaire. Hier encore, c’était le terrain de mes rêves d’enfants.

À la semaine prochaine

d’Alice Lancien | 2024 | 19 min

Chaque semaine à la même heure, Alice se rend chez Nanny, sa grand-mère qui l’attend, impatiente. À travers le regard des aidants, ce film s’interroge sur le lien à la vie quand l’isolement et le délitement de la relation au monde extérieur s’installent. Qui prend soin de nous quand on ne peut plus prendre soin de nous-même ?