Dimanche 2 mars 2025 · 18h00

Édito

Comment imaginait-on 2025 lorsque nous étions enfants ?

Des voitures volantes dans des villes suspendues, des corps moulés dans des combinaisons aux couleurs irisées, en l’attente d’un prochain voyage intergalactique… Décollage interrompu. On assiste, fascinés, à des ballets de drônes dans le ciel, à la normalisation des discours d’extrême droite, à un génocide en live sur nos téléphones, tandis que les traits d’esprits de l’I.A. recouvrent ce spectacle d’un joli vernis techno-futuriste. Chaque année, l’enregistrement de “l’année la plus chaude jamais recensée” fait fondre nos mirages. Face à ce flot technocratique, le cinéma documentaire nous semble encore pouvoir ouvrir des temps de suspensions, des espaces complémentaires, des aventures loufoques, des lignes de fuite… Il peut permettre d’entrer en résonance avec le corps d’un·e autre et de mettre en partage nos expériences et nos émotions. Si “le réel, c’est ce petit truc qui gratte”*, les images fabriquées nous demandent : qu’est ce qui demeure désirable dans notre monde ?

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Restitution du Sonomaton

avec Copie Carbone | 2024

Pendant la semaine, Copie Carbone promène son Sonomaton dans les lieux du festival. Dans cette cabine «d’auto-interview », chacun·e est invité·e à s’isoler quelques instants pour répondre à une série de questions en résonance avec le travail de l’invité d’honneur Mohamed El Khatib.
Entrez dans notre photomaton sonore et venez glisser quelques mots au creux du micro ! Un montage à partir des enregistrements réalisés pendant toute la semaine sera diffusé en introduction de la dernière séance du festival.

504

de Mohamed El Khatib | 2024 | France | 51 min

À bord de la mythique Peugeot 504, des familles faisaient la « route du bled », rituel du retour pour les vacances d’été au Maroc ou en Algérie. 504 dresse la chronique de cette transhumance estivale à travers la Méditerranée des années 1970 aux années 1990, mêlant nostalgie, patrimoine automobile et souvenirs intimes. En recueillant les témoignages des Maghrébins de Marseille, et de la région Provence- Alpes-Côte d’Azur, le film tisse le récit de ce nomadisme pendulaire estival, et contribue ainsi à l’histoire et à la mémoire de la Méditerranée.