Mercredi 26 février 2025 · 21h00

Édito

Comment imaginait-on 2025 lorsque nous étions enfants ?

Des voitures volantes dans des villes suspendues, des corps moulés dans des combinaisons aux couleurs irisées, en l’attente d’un prochain voyage intergalactique… Décollage interrompu. On assiste, fascinés, à des ballets de drônes dans le ciel, à la normalisation des discours d’extrême droite, à un génocide en live sur nos téléphones, tandis que les traits d’esprits de l’I.A. recouvrent ce spectacle d’un joli vernis techno-futuriste. Chaque année, l’enregistrement de “l’année la plus chaude jamais recensée” fait fondre nos mirages. Face à ce flot technocratique, le cinéma documentaire nous semble encore pouvoir ouvrir des temps de suspensions, des espaces complémentaires, des aventures loufoques, des lignes de fuite… Il peut permettre d’entrer en résonance avec le corps d’un·e autre et de mettre en partage nos expériences et nos émotions. Si “le réel, c’est ce petit truc qui gratte”*, les images fabriquées nous demandent : qu’est ce qui demeure désirable dans notre monde ?

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Evy & Moi

d’Hélène Bares | 2024 | 1h08

Hélène, trentenaire récemment séparée, se réfugie chez sa cousine Evelyne à Annemasse. Cette motarde à la retraite qui a perdu la vue l’attend de pied ferme, car quand elles sont toutes les deux c’est toujours l’éclate. Seulement, l’appartement est envahi par des punaises de lit et des blattes. Elles décident alors de prendre le large sur les rives du Léman, sans argent ni voiture, à la recherche de rencontres et d’aventures.