Semaine Acousmodrome x MAGMA #17 | J’ai toujours voyagé avec l’amour et la mort, jusqu’à épuisement
Une proposition de GRAGE, dans le cadre du rendez-vous Magma et de la Semaine Acousmodrome
1ère partie : Performance de Masahiko Ueji | Claviers
2nde partie : programme de films courts
Mardi 24 juin 2025 · 20h30
Édito
Depuis son ouverture, le Videodrome 2 accueille chaque année la semaine Acousmodrome : une semaine d’expérimentations et d’immersion spatiales, visuelles et auditives autour de l’oeuvre acousmatique, en collaboration avec le Conservatoire de Marseille, la Cité de la Musique, l’université Aix-Marseille et Radio Grenouille.
1ère partie
Masahiko Ueji
MASAHIKO UEJI, pianiste, compositeur, né en 1981 au Japon, basé à Marseille. Après une formation de piano classique à 5 ans, il commence à jouer du clavier dans des groupes de rock et de jazz à Tokyo et compose également pour le publicité, le théâtre et la danse. Il est influencé par l’improvisation libre et le free jazz particulièrement. De 2010 à 2013, Il mène en parallèle plusieurs projets, jouant avec les frontières des instruments, avec un intérêt particulier pour la musique contemporaine à Berlin. Depuis l’installation en France en 2014, il crée un groupe principal DAREDA en formation rock duo(synthétiseur et batterie) avec ses compositions.
https://www.instagram.com/masahiko_ueji
2ème partie
Poème symphonique pour 100 métronomes
de György Ligeti | 1963 | 7 min
Déroutant. Étonnant. Iconoclaste. Écouter et voir 100 métronomes sur une scène battre de façon désordonnée puis s’arrêter, est-ce bien de la musique ? Lors de la création publique, le 13 septembre 1963 aux Pays-Bas, 8 hommes, 2 femmes et Ligeti lui-même interprètent l’œuvre. C’est un tel scandale que le concert, filmé par la télévision, n’est pas diffusé. Le compositeur explique ainsi l’origine de sa démarche : “L’idée d’une musique mécanique tictaquante me poursuit depuis mon enfance. Elle est liée pour moi à des visions d’un labyrinthe sonnant et à ces images infinies que l’on aperçoit en regardant dans deux miroirs posés face à face.” Dans cette œuvre, Ligeti poursuit l’idée initiée par l’Américain John Cage qui, dès les années 1940, expérimente de nouvelles pistes qui le conduisent à remettre en question la notion de toute puissance du compositeur, de l’interprète, et de l’instrument. Le Poème Symphonique pour 100 métronomes s’inscrit dans ces considérations conceptuelles.
Gradiva-Esquisse 1
de Raymonde Carasco | 1978 | 25 min
Raymonde Carasco filme 26 fois le passage d’un pied féminin sur une pierre pompéienne, selon une répétition troublée et animée d’infinies variations. De l’histoire racontée par Jensen, celle d’un archéologue hallucinant sa Gradiva à Pompéi, elle retient un motif (cinématographique s’il en est) : le mouvement, et interroge avec lui les questions du visible et du temps.
Maria Callas Porträt
de Werner Schroeter | 1968 | 17 min
Sur des airs de Verdi et de Bellini, chantés par la Callas elle-même, enchaînement de photographies de la cantatrice sur scène, chez elle, face à la foule ou prenant la pose pour une publicité.
Rosas danst Rosas
Anne Teresa De Keersmaeker | 1983 | 32 min
Chorégraphie : Anne Teresa De Keersmaeker
Musique : Thierry De Mey, Peter Vermeersch
En 1983, Anne Teresa De Keersmaeker s’imposait sur la scène internationale avec Rosas danst Rosas. Devenue depuis une véritable référence dans l’histoire de la danse postmoderne. La chorégraphe reprend aujourd’hui sa création avec une nouvelle distribution de jeunes danseuses sidérantes, débordantes d’énergie, de fragilité, de sensualité ! En jupes courtes et chemises blanches, ce quatuor virevolte, chavire, roule et traverse l’espace jusqu’à l’épuisement. Un hymne à la féminité, sans un seul instant de relâche, dans lequel le spectateur est emporté. Dominée par la répétition, alternant mouvements abstraits et concrets, cette pièce marque la genèse de l’écriture d’Anne Teresa De Keersmaeker. Rehaussées par la partition en cinq mouvements de Thierry De Mey et de Peter Vermeersch, la danse de ces quatre jeunes femmes sublime les petits gestes du quotidien, pour nous offrir le chef d’œuvre d’une des chorégraphes les plus importantes du XXe siècle.
MAGMA : SOIRÉES EN SONS ET EN IMAGES
Au VIDEODROME 2 depuis juin 2021 par Barton Barton
MAGMA est un rendez-vous bi-mensuel donné au VIDEODROME 2 depuis 2021. Les film(s) projeté(s) font écho aux performances musicales qui ouvrent les séances, par associations d’idées. Prolongements, contre-pieds, télescopages, frictions, fluidités. MAGMA c’est rugissement, chant d’amour, rage de vivre, rêverie, violences du monde et leurs envers, lignes de crêtes, champs de tensions, gestes francs.
La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.
Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).
Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun·e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 8€ et valable sur une année civile.
Il est aussi possible de prendre son adhésion en ligne ! Pour celleux qui le souhaitent et le peuvent, cette adhésion permet aussi de nous soutenir, en ajoutant un montant de son choix.
Duo chant & contrebasse par Léa Bechet et Guillaume Hogan Elephant de Alan Clarke, 1989, 39 min Le Sacre du Printemps de Pina Bausch (Tanztheter Wuppertal), 1975, 37 min