Dans cadre du cycle Révolution des bougies : Actualité du cinéma Sud-Coréen, à l’occasion duquel Le Videodrome 2 propose un retour en cinéma sur les évènements récents de la Corée du Sud. L’occasion de faire le point sur la destitution de la présidente Park Geun-hee, liée à de nombreux scandales … Lire la suite >


Dernier Train pour Busan

De Yeon Sang-ho, 2016, Corée du Sud, 1h58, VOSTFR

Seok-woo, jeune homme d’affaires débordé, accepte de ramener sa fille Soo-an chez sa mère, dont il est séparé, à Busan. Ils embarquent dans un train, sans se douter que la ville qu’ils s’apprêtent à quitter vient d’être contaminée par un dangereux virus transformant la population en mort vivants. Le train finit par quitter la gare mais une femme contaminée est parvenue à grimper à bord. Elle menace à présent l’ensemble des voyageurs.

La bande annonce

Un virus, des morts-vivants qui attaquent le train rapide entre la capitale et le grand port du Sud, et voilà l’action qui commence dans une trame connue mais dans un contexte original. Il existe très peu de films de zombies dans le cinéma sud-coréen. Ce dernier préfère les histoires de fantômes (qui ont aussi des côtés zombies). Le bouddhisme et le chamanisme font une large place aux esprits maléfiques de revenants revendicatifs et ne laissent pas d’espace aux histoires bio-technologiques de virus pour justifier les morts-vivants. Le modèle est donc très occidental.

Néanmoins, dans Dernier Train pour Busan, l’acclimatation coréenne des zombies est très forte. Il s’agit d’abord d’une histoire de famille et de couples : des mariés qui attendent un bébé, des jeunes amoureux se querellant, un père en cours de divorce et sa fille, voire deux mamies en voyage. Le méchant du film est l’archétype qui partage la vedette avec la figure du Japonais depuis quelques années : le riche – qu’il soit l’héritier d’un chaebol, holding monopolistique sud-coréenne, ou un politicien véreux. Lui aussi est un méchant que le public aime détester. Les producteurs l’apprécient aussi parce qu’il exorcise le malaise d’une fracture sociale entre pauvres et riches qui s’accentue, et surtout met à mal la symbolique unité nationale. Le thème de l’égoïsme est d’ailleurs lié à la critique du riche. Car il s’agit moins d’une critique sociale fondée sur la lutte des classes (peu d’informations vont dans ce sens) que d’une critique du mauvais prince oublieux de son rôle de leader du peuple pourtant soumis et prêt à se sacrifier pour lui.

Ce film est lié à un autre, produit de manière indépendante par le réalisateur Yeon Sang-ho : Seoul Station. Ce long-métrage d’animation, en partie par ordinateur en partie dessiné à la main, est une critique sociale virulente dans laquelle les zombies sont les prolétaires sud-coréens. Le cinéaste avait tourné son film d’animation avant son blockbuster mais sans pouvoir le sortir sur les écrans. Il était pourtant connu grâce à un précédent film d’animation King of the Pigs, un brûlot contre le service militaire coréen (inspiré de sa propre expérience), qui avait été projeté à Cannes deux ans auparavant. Les grosses compagnies de production-distribution lui ont fait des avances, et il a finalement accepté de tourner une sorte de remake édulcoré de son film d’animation sous forme de film live avec la vedette Gong Yoo au casting.

Source : Antoine Coppola pour Asialyst


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Tunnel | Révolution des bougies
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Dans le cadre du cycle Révolution des bougies : Actualité du cinéma Sud-Coréen

Tunnel de Kim Seong-hoon, 2016, Corée du Sud, 2h06, VOSTFR

The Housemaid | Révolution des bougies
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Dans le cadre du cycle Révolution des bougies : Actualité du cinéma Sud-Coréen
Projection en pellicule 35mm

The Housemaid de Im Sang-soo, 2010, Corée du Sud, 1h46, VOSTFR, pellicule 35mm

Dernier Train pour Busan | Révolution des bougies
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Dans le cadre du cycle Révolution des bougies : Actualité du cinéma Sud-Coréen

Dernier Train pour Busan de Yeon Sang-ho, 2016, Corée du Sud, 1h58, VOSTFR

Burning | Révolution des bougies
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Dans le cadre du cycle Révolution des bougies : Actualité du cinéma Sud-Coréen

Burning de Lee Chang-dong, 2018, Corée du Sud, 2h28, VOSTFR

Entre 2 rives | Révolution des bougies
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Dans le cadre du cycle Révolution des bougies : Actualité du cinéma Sud-Coréen

Entre 2 rives de Kim Ki-duk, 2016, Corée du Sud, 1h50, VOSTFR


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