Le corps des femmes : droit de cité

 

La notion de cité renvoie à la Grèce Antique, quand elle désignait un groupe d’hommes constituant une société politique avec ses lois et ses mœurs. Par extension, ce mot est appliqué aujourd’hui à la désignation du lieu où des individus se sont réunis et ont créé un habitat fixe, la ville.

Ainsi, user de ce terme permet d’emblée d’articuler politique et espace. La cité renvoie également à cet horizon idéal, où les un·e·s et les autres, libres et pluriel·le·s, avanceraient d’un même corps ; l’utopie d’un espace où les corps citoyens seraient libres et égaux en droit et de fait. Droit au savoir, droits civils et politiques, droits du corps renvoient aux espaces : espace public, espace de l’apprentissage, espace du travail, espace politique, espace intime…

Au cours de l’Histoire, les rapports sociaux entre les communautés de sexes et de genres ont évolué. Les femmes, quant à elles, n’ont cessé de faire progresser leurs conditions. Ainsi la question du corps des femmes dans la cité accompagne-t-elle la réappropriation par les femmes de leurs vies dans toutes leurs dimensions intimes et publiques.

Le cinéma s’est emparé de trajectoires individuelles et collectives et en écrit les histoires tout en interrogeant le chemin qu’il nous reste à parcourir. Faire exister ce cinéma sur nos écrans est aussi faire exister ces trajectoires.

Cette nouvelle édition de Projections Plurielles offre l’occasion d’engager le débat, en présence de cinéastes et de chercheur·euse·s , pour construire une réflexion de nature à identifier, nommer et combattre les causes profondes des situations de violence, d’inégalités, de souffrance mais aussi d’éprouver des espaces de solidarité, d’inventivité ou de complicité sociale et de mettre en circulation les puissances d’agir.

 

 

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