Cette programmation est une tentative de traverser l’histoire du cinéma documentaire et de retrouver les auteurs.trices et les films qui ont chevauché les catégories expérimentale et documentaire. Les réalisateurs.trices des documentaires expérimentaux des années 20 à aujourd’hui n’ont jamais cru de donner une image fidèle du monde : ils.elles ne se sont jamais contenté.es de de la reproduction de la réalité par la caméra. Ils.elles ont théorisé la production d’une nouvelle réalité et la recherche de son essence par la médiation cinématographique : le réel est considéré comme une mosaïque à construire et l’art comme un procédé.

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The Idea of North

de Rebecca Baron, 1995, 14 min

Sous prétexte de faire la chronique des derniers moments de trois explorateurs polaires échoués sur la banquise il y a un siècle, le film de Baron interroge la limite des images et des autres formes d’enregistrement comme moyens d’accéder au passé, ainsi que l’interrelation paradoxale entre le temps du film, le temps historique, le temps réel et le moment figé par la photographie. La combinaison d’un commentaire factuel et de fragments sonores allusifs, de la preuve et de l’illustration, donne à voir, dans les mots de Baron, un « sens à la dérive ».

– New York Film Festival, 1997, Views from the Avant-garde program notes

The Shifting Sands

de Madi Piller, 2018, 9 min

Le documentaire de Jacques Madvo, Israël : terre de destin  (1977), est résumé dans THE SHIFTING SANDS. Le film affirme l’intersection de l’histoire et de l’identification avec la Terre à travers les luttes personnelles du père du cinéaste en tant que jeune réfugié juif, arrivé en 1946 sous le mandat britannique de Palestine. Le travail s’inscrit dans la pensée philosophique de Martin Buber et dans l’histoire récente d’Israël. Les sables mouvants peuvent à la fois effacer et révéler l’activité humaine.


Proximity

de Inger Lise Hansen, 2006, 4 min

Une caméra timelapse est retournée et déplacée, image par image, sur un chemin longeant une plage. Sol et ciel sont inversés. L’alternance entre quatre prises, réalisées dans des conditions météorologiques différentes, donne naissance à un espace mystérieux, pris dans un temps accéléré, où la solidité initiale de la terre devient, dans la partie supérieure de l’image, un glissement, comme une coulée de lave.
Proximity, d’Inger Lise Hansen, a été tourné en 16mm dans le Jutland du Nord (Danemark).

 


Petrolia

de Emily Richardson, 2005, 8 min

Petrolia tient son nom d’une plateforme de forage pétrolier redondante installée dans l’estuaire de Cromarty, en Écosse. Le film regarde l’architecture de l’industrie pétrolière le long du littoral écossais où l’on prévoit l’épuisement des réserves de pétrole et de gaz au cours des quarante prochaines années.
Tourné en 16mm, avec l’emploi de techniques de prise de vue accélérée et d’exposition longue, le film présente un enregistrement de phénomènes industriels – la beauté toxique de la raffinerie à Grangemouth, énormes plateformes de forage glissant sur l’eau quand elles arrivent pour maintenance et réparation à Nigg et la dernière danse des grues de construction navale dans le port de Glasgow.

Benedict Drew a créé la bande-son du film en utilisant du son purement électronique, généré sur ordinateur, jouant sur le seuil entre silence et bruit alors que l’image joue sur celui entre le visible et l’invisible.


Autumn Rush for Kurt Kren and Winter and Spring and Summer

de Anna Thew, 2003, 6 min

Une observation rapprochée d’arbres en automne, hiver, printemps et été, filmée en un seul arrêt sur image sur une Bolex mécanique à l’aide d’un objectif macro 75 mm et 25 mm, où des pulsations alternées de 24 images fixes par seconde en temps d’image, se traduisent par une syncope optique .

 


Atomic Garden

de Ana Vaz, 2018, 7 min

On pourrait dire qu’un feu d’artifice n’est pas différent d’un arbre, ou d’une grande fleur artificielle qui pousse, se développe, fleurit et meurt en quelques secondes. Flétrie, enfin, elle disparaît bientôt en fragments méconnaissables. Eh bien, prenons ce feu d’artifice et faisons-le durer un mois, et nous aurons une fleur avec toutes les caractéristiques des autres fleurs. Ou alors, en inversant l’ordre des facteurs, imaginons que la graine d’une plante puisse exploser comme une bombe.

Bruno Munari

Elli

de Esther Urlus, 2015-2016, 8 min, 16 mm

Elli consiste en un paysage marin filmé depuis l’endroit qui marque le début de la Seconde Guerre mondiale en Grèce. Cependant, il affirme surtout l’intérêt curieux de la cinéaste Esther Urlus pour le mélange des couleurs au cinéma. Dans ce cas, il s’agit du mélange optique créé par divers effets de scintillement.

 

 

 


Line of Apsides

de Julie Murray, 2015, 12 min, 16mm

Les objets, animés et inertes, ont été examinés au viseur et au microscope et les chèvres ont été interrogées quotidiennement. Les pensées s’éclairèrent dans l’ordre dans lequel elles furent rencontrées.

 

 


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Tarif de la séance

PRIX LIBRE
Nous souhaitons que le cinéma demeure accessible à toutes et tous. Nous souhaitons pouvoir porter la singularité de notre modèle de diffusion non commercial.
La curiosité, et le plaisir des images ne doivent pas être un privilège.
Si nous conseillons un prix, 5 euros (celui que nous appliquions jusqu’à présent), ce sera prix libre à partir de janvier 2020, pour toutes les séances organisées et portées par l’équipe de Videodrome 2, signalées en conséquence dans nos supports de communication.

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Expérimenter c'est détruire le patriarcat | L'expérimentation documentaire
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Dans le cadre de L'expérimentation documentaire, une programmation et un séminaire proposé par Federico Rossin
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Riddles of the Sphinx de Laura Mulvey & Peter Wollen, 1977, 1h29

 

Flâner est une science | L'expérimentation documentaire
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Dans le cadre de L'expérimentation documentaire, une programmation et un séminaire proposé par Federico Rossin
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Valpi de Dianna Barrie & Richard Tuohy, 2019, 9 min
Capital-Paysage de Michel Nedjar, 1982/1983, France, 1h11

 

Le réel est un millefeuille | L'expérimentation documentaire
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Shibuya - Tokyo de Tomonari Nishikawa, 2010, 10 min
Water and Power de Pat O'Neill, 1979-1989, 55 min

Séminaire expérimental de Federico Rossin | L'expérimentation documentaire
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Dans le cadre de L'expérimentation documentaire, une programmation et un séminaire proposé par Federico Rossin
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10h00 - 12h00 | Partie I :  L'expérimentation documentaire des années 20 aux années 40
14h00 - 18h00 | Partie II : L'expérimentation documentaire des années 50 aux années 80

 

Des femmes dans le paysage | L'expérimentation documentaire
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Dans le cadre de L'expérimentation documentaire, une programmation et un séminaire proposé par Federico Rossin
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