Dark Sweet Sixteen #6 | Menace II Society

Édito

Dark Sweet Sixteen fait sa rentrée 2024 pour une nouvelle année glauque sur les bancs du lycée, et séchera surtout beaucoup les cours pour affronter les petites cruautés et l’ultraviolence adolescentes, et les injustices de ce monde de merde régi par ces psycho d’adultes. Effrois sociétaux et familiaux, amicaux poignards dans le dos, âmes tendres vendues au diable en promo… La photo de classe promet d’être sanglante.

Menace II Society

de Albert & Allen Hughes | 1993 | États-Unis | 1h37 | Vostfr

Avec Tyrin Turner, Larenz Tate, Jada Pinkett Smith et Samuel L. Jackson.

Menace II Society, où quand l’horreur est avant tout sociale.

Watts, Los Angeles, 1993. Caine vient à peine de passer le bac, et il se retrouve déjà complice d’un double meurtre et de vol à main armée. Son ami O’Dog a dérapé à l’épicerie du coin et a tué les deux propriétaires d’origine coréenne. La descente aux enfers pour Caine et ses ami·es ne fait que commencer.

Ici, on est bien loin du teen movie des classes moyennes des banlieues blanches et de leurs petits tracas quotidiens. Il faut voir Menace II Society car c’est un film puissant, intransigeant et situé sur les conditions de vie et le no future des jeunes afro-américain·es des quartiers populaires dans les années 90. Tourné un an après les émeutes de Los Angeles suite au meurtre de Rodney King par des policiers blancs, le film se veut le reflet du pire cauchemar américain : la jeunesse noire et pauvre est armée et n’a rien à perdre. C’est un brûlot sur le racisme, les violences policières, et le désespoir total d’une adolescence qui peine à sortir du cercle de la violence intracommunautaire, le black on black crime.

Tourné en grande partie au cœur de South Central alors que les frères Hughes ont à peine 20 ans, Menace II Society allait devenir l’une des références du genre des “gangsta films”. On y croise notamment Jada Pinkett Smith dans son premier rôle au cinéma.

Ewen

Informations pratiques

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.

Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).

Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun.e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.