[Annulé] Dark Sweet Sixteen #4 | Teeth de Mitchell Lichtenstein

Édito

Dark Sweet Sixteen fait sa rentrée des classes pour une nouvelle année glauque sur les bancs du lycée, et séchera surtout beaucoup les cours pour affronter les petites cruautés et l’ultraviolence adolescentes, et les injustices de ce monde de merde régi par ces psycho d’adultes. Effrois sociétaux et familiaux, amicaux poignards dans le dos, âmes tendres vendues au diable en promo… La photo de classe promet d’être sanglante.

Teeth

de Mitchell Lichtenstein | 2007 | États-Unis | 1h36

Ah les douces années où Britney Spears clamait encore son abstinence et prônait le port de la bague de virginité ! Notre héroïne, Dawn O’Keefe (Jess Weixler), aurait pu être copine avec cette Britney. À 17 ans, Dawn est devenue une militante de l’abstinence bien chrétienne. Une façon, peut-être, de se protéger d’une énigme anatomique qui la hante depuis l’enfance : qu’est-ce qui a mordu le doigt de son demi-frère quand ils étaient petits ?

Reprenant le mythe interculturel du vagina dentata (vous avez compris) et tourné l’année où débute Me Too, Teeth mêle horreur et comédie pour nous parler de l’importance du consentement —boys, watch out! : les conséquences seront incisives…

Traité comme un nanar par les critiques (*ahem*, souvent masculins), et comme un film culte par nombre de spectatrices, Teeth joue sur la peur de la castration et la force d’une sexualité féminine de plus en plus affirmée. La centrale nucléaire voisine suggère une origine radioactive à la mutation (an)atomique, solution aussi radicale qu’exceptionnelle aux agressions sexuelles. En 2005, un an avant le tournage, la médecin sud-africaine Sonnet Ehlers avait défrayé la chronique en inventant le Rape aXe (“hache anti-viol”), un préservatif féminin qui inclut des dents aussi coupantes qu’une lame de rasoir. On imagine Dawn en distribuer à la sortie du lycée, d’un sourire étincelant. Oops, I did it again ?

Informations pratiques

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.

Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).

Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun.e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.