Une sélection de documents d’archives audiovisuelles

Sources : Odéon-Théâtre de l’Europe, INA et Rai Teche (1965-2004)

Extraits documentaires et interviews de Carmelo Bene, d’artistes et de collaborateurs.

 

 

Il barocco leccese (sous réserve)

Carmelo Bene – 1967, Italie, 10 min, VOstFR

Documentaire sur Lecce (la ville natale de Carmelo Bene) et son architecture baroque.
Le film est tourné pendant les repérages de Notre-Dame des Turcs.
Il semble que Carmelo Bene ne réalisa pas le film lui-même, mais le signa néanmoins au générique.

 

Hermitage

Carmelo Bene – 1967, Italie, 25 min, VOstFR

Avec Carmelo Bene, Lydia Mancinelli
Festival de Cannes 1973

Le deuxième court-métrage de Carmelo Bene, tiré de son roman Credito Italiano V.E.R.D.I., est une réflexion sur la solitude de l’artiste qui, à la recherche d’une mère-maîtresse, finit par s’écrire des lettres d’amour et par tenter d’impossibles copulations avec lui-même.
Dans un cadre décadent, avec le recours ironique et fragmentaire d’airs de Verdi, émergent, de façon semi-parodique, les masques du mythe et du théâtre (d’Œdipe à Narcisse) et les décalages entre le corps et la voix chers à l’auteur.

 

« Est-ce par magie de la formule que les deux courts-métrages réputés perdus de Carmelo Bene ont des titres qui condensent son œuvre entière, non seulement de cinéma mais de théâtre, télévision, radio ? Les titres, trop forts, ont fait disparaître les œuvres : Il Barocco leccese (1968) – le baroque et le grand Sud italien -, Ventriloquio (1970) – la voix déliée du corps, émanant d’une caverne immémoriale. Ventriloquio, souvent décrit comme inspiré d’un extrait d’à Rebours, s’imagine facilement dans la continuité de Hermitage, le seul et magnifique court-métrage visible de Bene, qui évoquait déjà le roman de Huysmans. Il Barocco leccese suscite plus de curiosité, alors même qu’il serait restauré et maintenant bien visible dans une cinémathèque italienne, comme en témoigne Cosetta Saba en 1999 dans un petit livre sur le cinéma de Bene : il s’agirait d’« une séquence lente (…) de cadres fixes sur des « fragments » (putti, anges) de la façade supérieure de la basilique Sainte-Croix de Lecce », accompagnée d’une voix off, qui n’est pas celle de Bene, dont les répétitions rappelleraient L’Année dernière à Marienbad.
Le film devait être suivi de deux autres « documentaires » sur les Pouilles : un sur les martyrs d’Otrante, un autre sur la grotte à stalactites de la Zinzulusa – autant d’éléments qui se retrouveront dans Notre-Dame des Turcs. Voilà pour la réalité. Mais la magie des formules est décidément plus forte : dans ce titre, Il Barocco leccese, s’entend le mélange de haute et de basse culture, de violences percussives (barocco : montage !) et de douceurs chuintantes (leccese : couleurs !) qui font l’art de Bene. Et aussi cette adjectivation ou cet ajout particulaire, ce collage qui change tout : leccese comme il y aura plus tard une « horror suite » pour Macbeth, une « vulnérabilité invulnérabilité » d’Achille pour Penthésilée – comme il y a toujours un Bene pour Carmelo. (Cyril Béghin)

 

La biographie de Carmelo Bene est consultable dans l’article ci-dessous :
> Des livres de Carmelo Bene et de Jean-Paul Manganaro

 

« Je n’ai jamais commencé le cinéma. Je me suis cassé la gueule dans le cinéma. Je déteste le cinéma. » (Carmelo Bene)

 

Voir le programme complet de la rétrospective Carmelo Bene

 


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