Au début du XXème siècle, il y a eu les collages cubistes, dadaïstes, surréalistes. Une paire de ciseaux, de la colle … et la composition d’une nouvelle image à partir de bout d’autres images.  Au début du XXIème, leurs dignes héritiers coupent et collent avec un logiciel. Ils agglomèrent, à même le plan de cinéma, des personnages et des icônes.


« Qu’on se le dise : tous les films peuvent être détournés, tous les navets, les Varda, les Pasolini, les Cayatte, les Godard, les Bergman, mais aussi les bons westerns spaghettis, et tous les films publicitaires ! » René Viénet. Le mashup est un phénomène qui naît avec le développement de l’image numérique et sa transmission massive sur Internet. De nombreux cinéastes ont pratiqué, et pratiquent encore, le collage d’images « récupérées » ou détournées. Le « found footage » est un courant important du cinéma expérimental. L’on par exemple pratiqué les lettristes (Isidore Isou, Maurice Lemaître), mais aussi Ken Jacobs, Vivian Ostrovsky, Peter Tcherkassky,…. Le cinéma MashUp est né de la rencontre entre Internet et le 7ème Art. Il permet de créer une nouvelle œuvre audiovisuelle en remixant, remontant, transformant des images, des répliques et des sons extraits d’autres œuvres qui existent déjà.

Il peut prendre toutes les formes : court, moyen et long métrage et peut faire partie de tous les genres, drame, comédie, horreur, documentaire…

> Découvrir le Mashup Festival et sa philosophie

The Red Drum Getaway, Gump

Vador aux trousses, Fabrice Mathieu

The Was, Soda Jerk

Mario Kart Fury Road, Kris Sundberg

Star Wars : the force awakens – Disney Mashup, Pistol Schrimps

Weird Trailer Batman v Superman, Aldo Jones

The Chickening, Nick DenBoer et Davy Force

Hell’s Club 1, Antonio Maria Da Silva

 

« Le mashup est un état d’esprit »

Les premiers mashups qui ont fait parler d’eux étaient surtout des parodies ou des montages comiques (comme les impérissables créations de Mozinor) et ont pu imposer à tort l’idée que le mashup était surtout une affaire de geeks potaches.

« Pendant longtemps on nous traitait de copieurs ou de pilleurs. Mais c’est en train de changer », explique Antonio Maria da Silva. 

Antonio Maria da Silva, réalisateur et monteur, fait des mashups depuis dix ans et sa vidéo « Hell’s Club » (ci-dessous) a été vue 5,8 millions de fois.

Les mashups, ce sont ces vidéos qui montent et détournent des images souvent venues de la pop culture, des films américains aux clips en passant par les journaux télé. Le genre existe en ligne depuis une dizaine d’années. Il a profité de la naissance des plateformes comme YouTube ou Dailymotion et de la démocratisation des outils de montage.

Les premiers mashups qui ont fait parler d’eux étaient surtout des parodies ou des montages comiques (comme les impérissables créations de Mozinor) et ont pu imposer à tort l’idée que le mashup était surtout une affaire de geeks potaches. Pourtant, affirme Julien Lahmi, réalisateur passionné de mashup, à la direction du Mashup Film Festival (créé en 2011 au Forum des Images), le mashup est bien plus que ça. « Pour moi, les mashupeurs sont des cinéastes à part entière, car ils reprennent les images pour exprimer leur point de vue sur le monde. Le mashup n’est pas un genre, c’est un état d’esprit. »

Ce qui fait le mashup, c’est un certain rapport aux images  : une façon de se les approprier, de les démonter et de les remonter, de les désarticuler pour fabriquer de nouvelles histoires, de nouvelles émotions, pour en montrer les logiques sous-jacentes, pour leur rendre hommage ou pour les dynamiter. Cette attitude n’est pas nouvelle et le mashup n’a pas inventé le collage ou le détournement. Le procédé existe depuis au moins les débuts de l’histoire de l’art et a été très utilisé au XXe siècle, siècle de l’explosion des images : collages surréalistes, détournements lettristes et situationnistes, cut-up de Burroughs, found footage (films faits avec des images trouvées) puis, plus près de nous, les remix et les samples de l’électro et du hip-hop…

Le mashup, c’est l’arrivée de ces pratiques dans la culture Web. Sa culture en est profondément influencée : irrévérente, amateure, enthousiaste, partageuse, je m’en foutiste vis-à-vis des droits d’auteurs, ne s’embarrassant pas de légalisme et prenant les images où elle les trouve, en partant du principe que puisqu’elle ne fait pas d’utilisation commerciale avec, elle peut donc sans problème les réutiliser.

Comme nombre d’autres pratiques nées du Web en toute liberté, sans se soucier des institutions ou des aspects commerciaux, elle produit des merveilles. »

> Lire la suite de l’article de Rue 89


 

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