Édito

 

 

On a dit du Western qu’il était le cinéma américain par excellence. Ajoutons qu’il est – ou était, à l’époque où tous les enfants jouaient aux cow-boys et aux Indiens – l’éducation au cinéma par excellence. Le genre est né en même temps que le cinéma américain, un cinéma tenu de captiver l’attention du public le plus large possible. Comme le disait Robert Aldrich, cinéaste purement américain : « Je ne suis pas dans le même bizness que Bergman ou Fellini ». 

Le propos du western concerne l’histoire et la géographie de ce qui est à l’ouest de la frontier. Ces vastes territoires qui, contrairement à l’Eastern civilisé, ne sont assujettis à aucun code législatif et où ne règne que la loi du plus fort, qu’il s’agisse d’un bandit de grands chemins, d’un puissant éleveur, d’un juge auto-proclamé ou d’une compagnie de chemin de fer. Voilà pour l’histoire. Pour la géographie, il suffit de savoir que, peu de temps avant le tournage de La chevauchée fantastique (Stagecoach) en 1938, J. Ford, vétéran de Hollywood dès les années 20, ignorait, sans doute tout comme son public, l’existence de Monument Valley, ce paysage grandiose qui servira de cadre à son chef-d’œuvre, ainsi qu’à sept de ses westerns ultérieurs.

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La chevauchée des bannis (Day of the Outlaw)

d’André de Toth | 1959 | États-Unis | 1h32 | Vostfr

Injustement oublié, tout comme son auteur, ce western insolite, asphyxiant et…refroidissant a connu une seconde vie grâce à deux fins connaisseurs du cinéma américain, Bertrand Tavernier et Philippe Garnier. 

Dans une bourgade perdue du Wyoming – vingt âmes, dont cinq femmes – où les chevaux ont de la neige jusqu’au garrot, s’annonce d’emblée un duel dont l’issue ne laisse aucun doute, entre un éleveur aguerri et un fermier, pied-tendre mais courageux. Alors que cette tension initiale est sur le point de se résoudre, interviennent de nouveaux éléments du récit provocant un surcroit d’anxiété. Et ainsi de suite jusqu’à l’issue finale.

De Toth qui a surtout réalisé des films à petit budget est un expérimentateur. Son premier western, Femmes de feu (Ramrod), 1947, assez décevant, débute avec un plan séquence d’une facture exceptionnelle. Dans Day of the Outlaw la grande innovation, mais ce n’est pas la seule, est une scène de bal d’une tension et d’une longueur telles qu’on ne cesse d’en attendre la fin, tout comme l’actrice principale, d’ailleurs, que de Toth n’avait pas informée des conditions du tournage.

 


Informations pratiques

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.

Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).

Nous croyons au prix libre comme possibilité pour chacun.e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu. L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 6€ et valable sur une année civile.


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