L’exposition La terre où est né le soleil présente le travail Julien Lombardi réalisé dans la région de Wirikuta, au Mexique, qui documente l’existence fragile d’une terre sacrée dans un monde global.  Pour éclairer et commenter son travail, il a choisi deux films : Koyaanisqatsi (vendredi 7 juin) et Lajamanu (mardi 11 juin)

Le vernissage de l’exposition aura lieu le jeudi 16 mai à partir de 18h30 à la librairie Zoème, 8 rue Vian, 13006 Marseille.


Lajamanu, 40 ans avec les Warlpiri

de Barbara Glowczewski – 1h, VoSTFR

Barbara Glowczewski, directrice de recherche au CNRS, retrace le parcours de son investissement audiovisuel, à l’occasion de son film Lajamanu, qui entrelace des archives qu’elle recueille depuis 1979 dans cette communauté du désert central australien où vivent quelques 800 Warlpiri.
Suite à leur sédentarisation de force en 1953 à Lajamanu, des anciens et leurs descendants réagissent aux archives.

Ce film a été rendu possible grâce à la récente levée du tabou de deuil sur la représentation visuelle ou sonore des morts, qui était très prégnant à Lajamanu. Quand B. Glowczewski s’y est rendu en novembre pour montrer le film, les Warlpiri ont accepté avec enthousiasme sa diffusion.

(Source : Comité du film ethnographique)

Lajamanupropose de manière un peu expérimentale de resituer un rapport au temps non linéaire où, à l’heure des ordinateurs, de la chasse en 4×4,  et des supermarchés, l’espace-temps des Rêves, Jukurrpa, continue d’habiter le paysage, les animaux, les plantes et tous les aspects de la vie des Warlpiri, face aux mines et au christianisme.

Alors que le traditionnel tabou sur les images des morts est levé, les archives du passé enregistrées au long de 40 années, prennent une nouvelle vie qui s’entrelace avec les images forces Kuruwarri que les anthropologues ont réduits à des totems figés. Nous suivons la vie dans une communauté du désert où ont été sédentarisés de force des Warlpiri qui vivaient de manière semi-nomade jusqu’aux années 1950. Le film, sans autre commentaire que quelques sous-titres et  dialogues, tente de restituer la spiritualité de l’art et des rituels de soin de la terre et de tout ce qui vit, qui nourrissent la force de leur créativité et de résistance à la pression coloniale, bureaucratique et extractiviste.

Barbara Glowczewski travaille avec des Aborigènes d’Australie depuis 40 ans. Auteur de nombreux livres, dont Les Rêveurs du désert (sur les Warlpiri), Rêves en colère (leçons avec des Aborigènes de différentes régions) et Guerriers pour la Paix (enquête sur une émeute contre une mort violente en garde-à-vue à Palm Island), elle a réalisé des productions multimedias pour l’Unesco, et avec Jowandi Wayne Barker, le documentaire L’Esprit de l’Ancre, diffusé sur ARTE. Elle est directrice de recherche au Laboratoire d’Anthropologie sociale (CNRS/Collège de France/EHESS/PSL).

Elle est membre du comité de parrainage du fonds de dotation Terre en Commun pour l’achat de terres à Notre-Dame-des-Landes.


ZAD Terre en commun

de Barbara Glowczewski, 2019, 1h50


Sur l’exposition La terre où est né le soleil – Zoème

Vernissage jeudi 16 mai à partir de 18h

Enclavé dans une vallée désertique du centre du Mexique, Wirikuta est un lieu de pèlerinage et de culte pour les indiens Huichols. De la Conquista à l’ère industrielle, ce territoire s’est ouvert à de nouvelles communautés sans perdre son intégrité, ni sa vocation spirituelle. A présent, ces terres sont l’objet de toutes les convoitises et elles sont le théâtre d’une lutte où s’affrontent des conceptions du monde irréconciliables. Plutôt que prendre parti pour les uns ou pour les autres, l’intention de ce travail se résume ici à une question : comment pouvons-nous envisager un avenir commun sans comprendre comment nous construisons notre présent ? Après deux années d’investigation, ce projet prend la forme d’un récit polyphonique et spéculatif. Il propose une traversée des cultures, des croyances, des activités et des relations qui coexistent dans ce lieu si particulier. Avec des photographies, des vidéos et toutes sortes de documents numérisés, Julien Lombardi tente d’expérimenter les dialogues possibles entre les imaginaires et les sensibilités qui façonnent quotidiennement cette terre sacrée.

Source : contemporaneitesdelart.fr

Julien Lombardi

Diplômé d’une Maîtrise d’Ethnologie, Julien Lombardi appréhende la photographie comme un outil d’expérimentation et d’investigation visuelle. Son travail est découvert du large public grâce à la Bourse du Talent dont il est lauréat en 2009 avec sa série Artefact, travail d’exploration nocturne qui sonde l’espace rural et repose sur une collection d’objets libérés de leur utilité. Depuis, il expose régulièrement ses travaux dans des galeries, des festivals et des centres d’art en France et à l’étranger. Parmi ses travaux : Dérive, réalisé en 2010, qui s’empare des notions de décor et d’artifice et fait apparaître la ville comme un espace scénographique sans usage ; Processing Landscape (2012-2013), qui questionne la fabrique d’images sans références au réel ; L’Inachevé (2012-2015), projet de recherche documentaire en Arménie publié chez l’éditeur Le Bec en l’Air en 2017 ; EgoTour (2016) analyse l’impact de l’industrie touristique sur nos sociétés et nos représentations de l’ailleurs en enquêtant sur le site des Pyramides de Gizeh.


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