Édito
Pour célébrer 10 ans de vie à Los Angeles, je suis venue vivre à Marseille. J’ai commencé un nouveau projet d’évènement cinéma, Eyes Of Mars. À LA, mon programme s’appelait La Collectionneuse, je ne projetais que des films français et tout le monde trouvait ça so sexy et cool. Funny, isn’t it. Ici à l’inverse, ce ne sera que des films américains et internationaux. Surtout des films indépendants, obscur gems and curiosities, étranges, complètement barrés, ridicules et géniaux. Certains que je n’aurai jamais connus sans vivre là-bas au milieu des freaks et des cinéphiles psychotiques, qui connaissent leurs classiques mais aussi le cinéma de niche.
Je suis rentrée avec ces découvertes mais aussi j’espère aussi un œil neuf. J’ai appris à aimer le trash, le tacky, le camp. Trouver de la beauté dans cette shameless city, qui peut paraître moche à première vue, avant de bien la connaître et de pouvoir apprécier les couleurs pastels délavées au soleil. J’avais jugé médiocres certains films, avant de leur découvrir une autre dimension, au cœur de LA.
Voici des aperçus de cette ville. Il y en a tellement qu’il est dur de choisir. On se promène parmis les lieux de films d’Altman, Heckerling, Carpenter, Bigelow, Spheeris, Friedkin, Wilder, Polanski, Todd Haynes, P.T.A., Thom Andersen bien sûr, and so on… LA est un film puis c’est le choc des réalités brutales et impitoyables (fossé entre les classes sociales, ségrégation officieuse, homelessness…)
Ce programme de quatre films reflète ce mix. Ceux que j’espère vous faire découvrir et ceux qui donnent quelques glimpses de ce qu’LA est.
Kalyane Lévy
Exposition parallèle Learning From Los Angeles
📍 Centre Photographique Marseille – Jusqu’au 28 janvier
À l’occasion de ses 40 ans, l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles coproduit avec le Centre Photographique Marseille une exposition de quatre artistes, ancien·ne·s diplômé·e·s, ayant travaillé autour de la ville de Los Angeles.
Quatre artistes réunis autour d’une question : comment Los Angeles se donne à voir comme modèle générique de la société contemporaine ? Et comment les formes de la ville et ce qui s’y construit servent de prototype à l’organisation du monde post-industriel ? Délaissant le folklore hollywoodien et le fantasme de la Californie ensoleillée, ils s’attachent à comprendre ce qui se fabrique dans les laboratoires, sur les échangeurs autoroutiers, derrière les façades et dans les canyons qui entourent la ville.
Les séances du cycle
