Aurélia Steiner (Melbourne, Vancouver) de M. Duras | Paulo Branco
Dans le cadre du cycle cinéma Paulo Branco
Aurélia Steiner (Melbourne, Vancouver) de Marguerite Duras, 1979, France, 1h15
On ne présente plus Paulo Branco. Un grand producteur de cinéma, certes. Pirate, joueur, bonimenteur, tricheur… Tout a été dit. Alors, comment le décrire sans répéter naïvement la légende ? Peut-être n’y a-t-il qu’à regarder son catalogue, qui parle de lui-même… Mais de quel bois est-il fait ? Comment le saisir, si ce n’est sous le signe d’une multiplicité ?
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Aurélia Steiner (Melbourne, Vancouver)
de Marguerite Duras, 1979, France, 1h15
Le premier des deux Aurélia Steiner traverse Paris, comme Les Mains négatives. La caméra, sur une péniche, ne suit plus les rues mais le fleuve, au rythme tout aussi hypnotique de travellings coulants, réguliers. Marguerite Duras lit la lettre d’amour d’une femme, Aurélia Steiner, à un inconnu.
Aux travellings en couleur le long du fleuve succèdent maintenant les plans fixes et panoramiques, en noir et blanc, sur les rochers, le rivage, la mer, le ciel. Marguerite Duras lit une autre lettre d’amour d’Aurélia Steiner à ses parents, à sa mère, morte en couches dans un camp de concentration, sous les yeux du père agonisant, pendu au bout d’une corde.