« La paix, la terre, le pain ». Mots d’ordre de 1917. La terre. Le servage a été aboli en Russie en 1861. L’extrême pauvreté des paysans russes sans terre, le clivage entre Moujiks et Koulaks constituaient dans les années 20 un sujet politique et social primordial (85% de la population russe en 1917 était rurale). La ligne générale était un chant de la terre, mais la brutalité de la campagne de dékoulakisation portée par Staline n’était pas encore à l’oeuvre. La terre, puis Le bonheur sont des films contemporains de cette campagne. La terre a d’ailleurs été violemment critiqué et censuré en URSS, à sa sortie.


La terre

Alexander Dovjenko – 1930, 1h15, muet, copie 35mm

Réalisation : Alexandre Dovjenko. Scénario et montage : Alexandre Dovjenko. Photographie : Daniïl Demoutski. Avec Stepan Chkurat  : Opanas, Semion Svachenko : ‘Basil’ Opanas, Ioulia Solntseva : Sœur de Basil, Elena Maksimova : Natalya, fiancée de Basili; Nikolaï Nademski : Semyon ‘Simon’ Opanas


On peut écrire pour « résumer » La terre : dans un village d’Ukraine, Koulaks et Moujiks s’affrontent sur fond de collectivisation et d’industrialisation de la production agricole.
On aurait alors bien de la peine à comprendre pourquoi Dovjenko a quasiment dû fuir l’URSS à la sortie du film, de peur d’être tenu pour ennemi du régime.
Mais on peut dire aussi :
le ciel est lourd au-dessus de la colline. Le vent agite les blés, la terre semble vivante. Le visage d’une jeune femme et une fleur de tournesol. Des pommes (?, des poires ?) sur un arbre. Un vieil homme allongé. Un autre vieillard le contemple. « Tu meurs, Simon ? » demande le dernier au premier. « Je meurs, Petro. » D’autres visages, charnus et beaux, comme des pommes, ou des poires. Simon se redresse, il a faim. Il mange une poire avec une satisfaction et une douceur infinies. Puis il dit « Adieu », joint les mains sur son torse, s’allonge.
Et continuer ainsi, plan après plan, sidéré par la beauté de ce qui se joue.
Plus tard, bien plus tard, la pluie tombe sur des fruits (pommes, poires, pastèques). Une jeune femme solaire embrasse son amant.
De la pomme sur laquelle l’eau ruisselle, Dziga Vertov a dit : « Il faut filmer une pomme de telle façon qu’aucune imitation, aucune supercherie ne soit possible » ? […] Non seulement on peut mordre dans les pommes filmées par lui, mais on perçoit la fraîcheur des gouttes de pluie sur leur peau chauffée au soleil. » Lui, c’est Daniil Demoutzki, celui qui a filmé avec Dovjenko.

 

 


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