Mai-68 est à la fois un moment crucial et un mirage. Le mirage de toutes les versions synthétiques de ce qui s’est passé s’en chargent. Le philosophe Dembe dit notre seul identité c’est le trajet. Partant de cette idée nous avons voulu réunir des trajets que nous suivons mot à mot dans des entretiens qui durent une heure.
Pour chacune des 22 personnes interrogées, Mai-68 a joué un rôle de bascule, d’accélérateur. Donner à entendre cette addition, c’est proposer une immersion pour ressaisir en profondeur ce qui s’est réellement débattu.
C’est permettre à chacun de se forger sa propre opinion.
Tout semble se jouer autour d’une conception ouvriériste. Dès lors il y a ceux qui vont pousser cette logique au paroxysme. Et ceux qui vont imaginer d’autres fronts de questionnements.

Il y a ceux qui participent au bref été du mouvement libertaire du 22-Mars
Il y a ceux qui se lancent dans la fabrication de journaux
Il y a ceux qui accompagnent les révolutions des pays tiers
Il y a ceux qui s’établissent en usine
Il y a ceux qui profitent du bouillonnement social pour franchir les  barrières
Il y a ceux qui en veulent en finir avec le bagne asilaire
Il y a ceux qui veulent changer l’université
Il y ceux qui essayent de mettre des mots sur ce qui bouge
Il y a ceux de la Sorbonne

Qui sont-ils ?


Nicolas Hatzfeld

 De Stéphane Gatti, France, 2017, 35min

 

Professeur des universités
Enseignant au département d’histoire de l’Université d’Evry-Val-d’Essonne
Chercheur spécialisé en histoire contemporaine.

Des réponses supposées aux questions réelles : tel serait un des parcours de l’établi. Après Mai-68, Nicolas Hatzfeld milite au PCMLF, parti pro-Chinois clandestin. La révolution ne peut se faire sans le monde ouvrier, disait-on ; comme d’autres, il s’établit alors pour plusieurs années en usine, chez Peugeot à Sochaux. Mais la réalité déjoue les schémas politiques. La vie des ouvriers ne peut se dire avec les mots du Parti. Cependant, dans les usines, d’autres luttes se mettent en place, d’autres expériences propres aux ouvriers se prolongent. Et certains « établis », comme Nicolas Hatzfeld, qui devient militant syndical tout en s’éloignant de son organisation, écoutent, apprennent. L’échec des préjugés théoriques ouvre à un savoir plus concret, tâtonnant mais tendu vers des luttes quotidiennes. Les questions posées par cette expérience du monde ouvrier, le regard plus libre du chercheur pourra les approfondir : de retour, des années plus tard, à Sochaux en tant qu’historien, Nicolas Hatzfeld écrira Les gens d’usine, 50 ans d’histoire à Peugeot-Sochaux (2002).

 

 


 

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