20h, rendez-vous au comptoir du Videodrome2, caisse à prix libre pour les artistes

 

Sommes nous vivants ?

Vanité sur un comptoir de bar, objet/son/texte. Tous publics, à partir de 12 ans

 

Mise en scène / jeu : Stéphanie St-Cyr Lariflette

Composition sonore  / jeu : Laurent Bigot

Aide mise en scène / effets magiques : Fabrice Groléat

 

 

La situation

 

Dans un bar, un vrai bar, le bar du coin (par exemple).

De plain pieds dans la vie courante frénétique / claudicante / cahin-caha.

Il y a ce lieu familier, les choses alentours, les paroles échappées, les bruits vacarmes ou sourdines, les silhouettes agitées…

C’est l’espace d’une situation ordinaire traversée par le tout venant. Un lieu commun, ici bas. Un lieu, un tracé enchevêtré par les lignes des uns des autres.

Un LIEU trouvé tel quel, comme un objet usé.

Partir de ce qu’il y a, à portée de main, une zone de réalité. J’ai besoin de croiser le temps de la représentation avec l’ordinaire, de nouer l’art et la vie, pour insinuer du trouble au milieu du réel.

 

 

L’intention

 

Au départ, il y a ce sentiment assez tenace d’une incompréhension du monde biscornu, fragmenté, troué. Ne pas remplir cette faille (peut on voir le jour au travers?).

Je cherche à mettre en scène le mouvement d’une parole intérieure avec le monde alentour. Ce dialogue est agité de contradictions, bousculé par le foisonnement et la crudité du réel.

Nature Morte, c’est ce geste des peintres pour suspendre la course du temps, et surprendre la vie à la dérobée. Je cherche cette entaille, qui découpe et prélève des morceaux du réel. Cette dissection amène à regarder au + près, à lorgner de biais la réalité louche.

Je veux en découdre avec les évidences.

Mettre en questions comme mettre en morceaux. Ça ne va pas de soi, rien ne va de soi.

Je cherche à faire apparaître l’expérience troublante et joyeuse du doute, dans une déconstruction, une décomposition de la réalité.

Il y a une traversée à mener, démantibuler ce qui apparait comme la réalité, pour élargir le champ.

Je guette ce qui peut advenir.

 

Tom Tit, dédicace à son fils Jean, 1er janvier 1890, La science amusante (tome 1)

Tom Tit est  le pseudonyme de l’auteur français Arthur  Good  (1853-1928), ingénieur des Arts et Métiers et rédacteur de la rubrique La Science amusante dans “L’Illustration”. Ses livres, édités vers 1890, traduits en 7 langues, ont  connu un vif succès à son époque.

 

« Si par hasard je ne regardais d’une fenêtre des hommes qui pas- sent dans la rue, à la vue desquels je ne manque pas de dire que je vois des hommes (…) et cependant que vois-je de cette fenêtre sinon des chapeaux et des manteaux, qui peuvent couvrir des spectres ou des hommes feints qui ne se remuent que par ressorts. »
René Descartes Méditation 2nde

 

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La compagnie Chiendent-Théâtre est créée depuis décembre 2001, à les Mées, Alpes de Haute Provence, par Stéphanie St-Cyr Lariflette et Fabrice Groléat.

Au centre de notre travail, il y a la création théâtrale, emmenée par nos 2 écritures distinctes et complices, qui développent chacune des mises-en-scène singulières.

À la croisée des disciplines, notre complicité s’appuie sur le désir d’un théâtre qui joue avec les codes de la représentation, les artifices de la fiction et le réel de la scène. Nous cherchons une émotion troublée du spectateur, c’est-à-dire à déjouer l’attente publique.

Nous explorons le théâtre d’un joyeux débordement, qui provoque du désordre et du dérèglement.

Le site de la compagnie ICI

 

 


 

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