On-Gaku : Notre rock ! de Kinji Iwaisawa

Édito

 

Pour la rentrée Jeune Public, le Videodrome 2 vous propose une programmation croisée sur deux semaines avec le Festival Image de ville le mercredi 12 octobre et la Fête du cinéma d’animation le mercredi 19 octobre qui a pour thème cette année la « Mauvaise réputation » ! Cette année le festival Image de ville vous invite à venir découvrir De l’autre côté du ciel, une fable écologique sur la ville et ses travers qui sera suivie d’un atelier bruitage animé par Samia El Hadj, membre du collectif La Bande !

lls ne font souvent de tort à personne, ces personnages, ces animaux, ces créatures montrées du doigt, dont on médit pour un je ne sais quoi. Ils ont « Mauvaise réputation », fondée sur un mythe, une croyance populaire, une peur de l’inconnu, de la différence, un discours rance. Et pourtant, riches de leur diversité, ils sont l’occasion de belles rencontres, d’ouverture sur le monde, de confrontations qui font avancer chacun dans son parcours de vie. La Fête du cinéma d’animation les met à l’honneur, ces loups, dragons, oisifs, et autres héros qui font tomber les barrières de l’indifférence et de la méfiance. A cette occasion et aussi dans le cadre du cycle autour du cinéma d’animation japonais, le Videodrome 2 présente le mercredi 19 octobre On-GAKU : Notre rock ! de Kinji Iwaisawa, une comédie sur des adolescent.es qui se cherchent et expérimentent à travers la musique.

 

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On-GAKU : Notre rock ! de Kinji Iwaisawa

2020 | Japon | 1h11

Une bande de lycéens marginaux menée par Kenji décide de créer un groupe de musique, sans savoir jouer. Le groupe Kobujutsu est né.

Le premier long-métrage d’animation de Kenji Iwaisawa a de quoi étonner : non seulement à cause de la simplicité de son scénario, prétexte à des scènes musicales et de comédie, mais aussi par son choix étrange d’employer une technique peu commune pour un film d’animation japonais : la rotoscopie. Ce procédé, qui consiste à calquer des traits de dessins sur des prises de vue réelles, permet une grande fluidité et fidélité des mouvements tout en faisant économiser aux animateurs un temps précieux (le film est produit sur de nombreuses années par une équipe principalement constituée d’amateurs). En appliquant cette méthode aux seuls personnages, le réalisateur crée un décalage entre des figures très mobiles et des arrière-plans en grande partie fixes et plats réalisés grâce à des techniques plus traditionnelles (de simples dessins, de l’aquarelle).

Deux régimes d’images incompatibles cohabitent, pointant ainsi l’appartenance des personnages et des décors à des univers opposés. D’un côté le monde extérieur, celui du travail, de la vie active, qu’il faudra rejoindre à l’issue des études. De l’autre, des corps en mouvement, des individus qui n’existent que les uns par rapport aux autres dans des rapports simples et gratuits : les lycéens traînant ensemble. En somme, le monde du travail contre le monde des potes. Cette séparation est au fond naturelle au regard du scénario : il s’agit d’observer un groupe de lycéens désœuvrés, que leur scolarité n’a pas formé à un quelconque métier, ou qui aspirent à un autre horizon, sans toutefois savoir exactement lequel. La fin des études approche inéluctablement et le petit monde confortable du lycée dans lequel on pouvait se contenter d’exister, en compagnie de ses copains, arrive à son terme.Alors que faire ? Fonder un groupe de rock est la solution que trouve Kenji à ce problème existentiel. Ou plutôt, ce que fait Kenji, c’est se fier à ses instincts, soit se lancer dans de multiples projets au gré de ses lubies passagères (la boxe, les jeux vidéo, etc.), jusqu’à enfin trouver une occupation qui ne le lasse pas.

Dans On-GAKU : Notre rock !, il s’agit de la musique, qui permet au groupe de faire le pont entre les deux régimes d’image qui les tiraillent (les formes en mouvement contre le fond fixe). Ce ne sont cependant pas les personnages qui s’adaptent au monde mais l’inverse : ils parviennent à accorder l’univers à leurs désirs. La musique du petit groupe semble de fait affecter la technique employée pour représenter les arrière-plans : lors des scènes musicales, la rotoscopie s’étend et dépasse le simple cadre des personnages et permet à ces lycéens d’exister au sein d’un monde qui les accepte.

D’abord discrètement : lorsqu’un chanteur de folk entame sa balade, un vent imaginaire (la scène est en intérieur) secoue ses cheveux. Puis, alors que le groupe se produit dans un festival, une évolution de la forme s’opère : la caméra zoom, tremble, tourne autour des personnages, épouse leurs mouvements. Plus rien désormais ne les sépare du monde extérieur. La rotoscopie jusqu’ici partielle est alors employée pour représenter la scène dans son ensemble, et accorde dans un long jam final les mouvements des corps avec ceux du monde. Le petit groupe de lycéens y a trouvé une place.



Informations pratiques

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance.

Nous pratiquons le prix libre (chaque personne paie ce qu’elle veut/peut/estime juste).

Nous croyons au prix libre comme une possibilité pour chacun·e de vivre les expériences qui l’intéressent et de valoriser le travail accompli comme il lui paraît bienvenu.

L’adhésion à l’association est nécessaire pour assister aux projections, elle est accessible à partir de 5€ et valable sur une année civile.


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