Vikken

de Dounia Sichov, 2021, 28 min

Vikken est transgenre. Il s’apprête à prendre des hormones pour la première fois. Il enregistre sa voix qui va disparaître, et convoque les figures du passé du monde entier pour un dialogue intime avec lui-même.

Se métamorphoser, se séparer de soi, opérer une transition d’un genre à l’autre. Voilà les lignes de crête où nous emmène Dounia Sichov. En rappelant que l’histoire est ancienne et largement partagée : si Tirésias et ses changements sont connus, certainement moins l’histoire des mukhannathun dans les hadiths de Mahomet, moins encore la vie de Sainte Marine ayant vécu sous l’identité de Marin ou la formation des shamans yakoutes passant d’un genre à l’autre. Convocations d’exemples d’assignations défaites à travers l’espace et le temps, les traditions ouvrent Vikken, alors qu’à l’écran, nous faisant face, menées par Louis(e) de Ville, paradent les figures outrancières d’un vaudeville de drag kings surjouant la gestuelle masculine. Et la litanie des récits, parée d’une riche iconographie, de se poursuivre, scandée par un «je » aux voix multiples et changeantes, s’imbriquant avec le récit de Vikken, artiste et DJ transgenre de la scène électro, relatant son cheminement entre « Véronique, le prénom que l’on m’a donné, et Vikken le garçon que je suis ». Une transition, une séparation et une (re)naissance douloureuse, Vikken ayant dû négocier avec les injonctions étatiques et légales, l’autorité des classements, l’emprise sur les corps. Récit sous forme de dialogue intimiste de Vikken témoignant du passage dans le corps, tandis que résonnent ses voix passées qu’il a enregistrées. Avec mots et images disjoints, comme les voix des corps, comme la scène des espaces de l’intimité de Vikken, le film, entre portrait intime et manifeste, nous entraine dans le dédale d’un parcours où se nouent le politique et l’espace collectif. Affaire de liberté, qui appartient à tous et à toutes.

Nicolas Feodoroff

Un festival des solidarités à Marseille, Pourquoi ?
Proposer un rendez-vous annuel autour des solidarités dans notre ville pour informer sur les enjeux de solidarité, de la coopération locale et ainsi valoriser ces actions dans leur dimension sociale et culturelle.
Donner une plus grande visibilité à la solidarité auprès de tous les habitants de notre ville.
Valoriser la diversité des acteurs impliqués, des thèmes abordés, des formes d’expression des solidarités et des animations proposées.
Encourager et favoriser le partenariat et les dynamiques collectives entre tous les acteurs de la société pour construire une société plus juste et solidaire.
Où ?
Dans les mairies des secteurs 1,2,3 et 4.
Dans les équipements des mairies de secteur mais aussi avec tous les acteurs d’un territoire : associations, collectivités, établissements scolaires, structures socio-culturelles, acteurs de l’économie sociale, groupes de citoyen.ne.s, etc.
Quoi ?
De multiples événements conviviaux et engagés pour donner aux citoyens de tout âge l’envie d’agir pour un monde juste, solidaire et durable : animations dans l’espace public, pièces de théâtre, jeux de sensibilisation, projections débats, expositions, repas partagés, marchés solidaires, spectacles de danse…
Quand ?
Du samedi 20 novembre au vendredi 26 novembre, le début de l’hiver, un moment où il est important de se rencontrer, se rassembler…
Le début d’une période difficile aussi pour les habitants en grande précarité (froid, isolement…)
Des thèmes
Les projets seront déclinés en grands thèmes : Lutte contre la pauvreté, alimentation, santé, éducation, lutte contre les inégalités, protection du climat et de l’;environnement, paix… Ou des sujets plus précis : Favoriser le pouvoir d’agir dans les quartiers populaires, la place des femmes dans l’espace public, les solidarités pendant la crise sanitaire…

Le programme du Festival des solidarités

Vikken de Dounia Sichov | Festival des solidarités
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Discussion après séance avec l'Association Transat

Vikken de Dounia Sichov, 2021, 28 min

Un Paese di Calabria de Shu Aiello & Catherine Catella | Festival des solidarités
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

En présence de Shu Aiello

Boza de Séverine Sajou, 2021,17 min, VOSTFR
Un Paese di Calabria de Shu Aiello et Catherine Catella, 2016, 1h30, VOSTFR


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Tarif de la séance

PRIX LIBRE
Nous souhaitons que le cinéma demeure accessible à toutes et tous. Nous souhaitons pouvoir porter la singularité de notre modèle de diffusion non commercial.
La curiosité, et le plaisir des images ne doivent pas être un privilège.
Si nous conseillons un prix, 5 euros (celui que nous appliquions jusqu’à présent), ce sera prix libre à partir de janvier 2020, pour toutes les séances organisées et portées par l’équipe de Videodrome 2, signalées en conséquence dans nos supports de communication.

Adhésion annuelle obligatoire de 5 euros (année civile)

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La billetterie ouvre 30 minutes avant le début de chaque séance


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Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille Carte


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