Voyager au pays des Soviets, c’est arpenter des terres rurales. La paysannerie a occupé une place centrale dans la brève histoire de l’URSS (30 décembre 1922 – 26 décembre 1991). Et bien sûr, le cinéma soviétique, dès ses origines, en fit sujet.


La ligne générale, l’Ancien et le Nouveau

Sergueï Eisenstein et Grigori Alexandrov – 1929, URSS, 2h11, muet, copie 35mm

Réalisation et scénario : Sergueï Eisenstein et Grigori Alexandrov. Décors : Vassily Rakhals. Photo : Édouard Tissé. Montage : Sergueï Eisenstein. Avec Marfa Lapkina : Marfa.

De L’Ancien et le Nouveau (La ligne générale), quatrième film de Sergueï Eisenstein (et son équipe, les films étaient collectifs en URSS dans les années 20), son dernier film muet achevé, on pourrait dire qu’il raconte l’histoire de Marfa, paysanne pauvre, qui lutte contre les Koulaks de son village pour créer un kolkhoze, et célébrer, dans une ode à la machine, la nouvelle politique agricole du parti communiste russe à la fin des années 20.
Mais ce serait épouvantablement réducteur. Ce serait refuser de voir que la ligne qu’Eisenstein déploie est celle du cinéma lui-même :

1. La « ligne » de la chaleur, croissant de plan en plan
2. La « ligne » des divers gros plans, soit un crescendo de l’intensité plastique.
3. La « ligne » de l’extase croissante, montrée par le contenu dramatique.
4. La « ligne » des « voix » féminines (soit la face des chanteuses).
5. La « ligne » des « voix » masculines (soit la face des chanteurs).
6. La « ligne » de ceux qui s’agenouillent aux passages des icônes.
Cet obstacle au mouvement principal crée un contre-courant qui courra dans le thème primaire, celui des porteurs d’icônes, de croix et de bannières.
7. La « ligne » des prosternations, qui unit les deux courants contraires, dans le mouvement général des cieux à la boue.

Le cours général du montage est donc un entrelacs ininterrompu, de ces divers thèmes qu’il unifie en un seul mouvement. Chaque pièce constituante doit répondre à une double responsabilité : construire la ligne globale de la séquence aussi bien que continuer le mouvement intérieur de chacun des thèmes qui y contribuent.

S. Eisenstein, The Film Sense, à propos de la séquence de la procession dans La ligne générale.
Ainsi, après le montage des attractions, La Ligne générale a amené Eisenstein à penser le montage tonal, que plus tard il nommera montage polyphonique.
L’importance de ces notions, la puissance et la beauté qui découlent de leur emploi, irradient La ligne générale.

 


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