Là est la Maison & De l’une à Elles | RDV avec Le Labo

Un laboratoire de développement pour le 16mm et le super8, rassemblant tous ceux qui à Marseille auraient le désir et le plaisir de mettre les mains dans la chimie et dans un fonctionnement collectif, s’est créé au printemps dernier.

Tous les 3 mois, nous vous proposons une programmation de films argentiques, des premières petites formes issues du laboratoire, de tentatives ou réalisations passées qui nous ont menés à nous rassembler ici, ou de films choisis dans les archives de Dodeskaden, nos voisins d’atelier, issus d’un fonds de copies 16mm ou 35mm diffusées dans les mouvements d’éducation populaire, ou bien d’invités spéciaux …
Mais pourquoi donc faire des images argentiques à l’ère où les outils numériques sont démocratiques, et tellement pratiques et performants ?

Il y a probablement autant de réponses que de laborantins :

Certains parce qu’ils trouvent dans l’expérimentation de la chimie et l’exposition matière à leur art,
d’autres parce que filmer en pellicule rend le temps du tournage plus précieux, ou pour retrouver une dimension performative au cinéma en manipulant le film du tournage jusqu’à sa projection, pour montrer une image qui ait une vraie matière et une relation autrement intime à la perception du spectateur, pour participer à un lieu collectif,
pour ralentir…

Cette aventure est ouverte à qui désire la rejoindre.

Le mouvement des labos de cinéma artisanaux existe en France depuis une trentaine d’années. MTK à Grenoble, l’Abominable à Paris, le labo de Lussas, nous aident à prendre forme et nous espérons continuer à partager avec eux des manières de faire.

Là est la maison

de Lo Thivolle & Victor De Las Heras, 2017, 13 mn

De l’extérieur on n’y voit rien,
à l’intérieur on entend tout.
Au loin les chemins se bouchent,
quand de près s’ouvrent les possibles.

De l’une à Elles

de Sarah Ouazzani, 2007, 44 min

Quand devient-on une femme? J’ai interrogé ma soeur, ma mère et ma grand-mère. J’ai confronté leurs souvenirs et les miens aux images d’archives d’autres femmes, des femmes que je ne connaissais pas.​​ Je me suis appropriée leur jeunesse, leur féminité pour mener ma quête, et construire ce film en me laissant porter par la poésie de ces images et des rêveries qu’elles réveillaient.