Cette séance, présentée par Numéro Zéro, est l’occasion de rencontrer les réalisateurs Yosr Gasmi et Mauro Mazzocchi
I Want to go mad, raving mad – L.E.N.Z. a notamment été présenté lors du FIDMarseille 2017Lisbon International Film Festival (sélection officielle, hiver 2016) et des Rencontres Internationales Paris/Berlin et aux Journées Cinématographiques de Carthage en 2016.
L’occasion unique d’une expérience poétique du temps du cinéma.


I Want to go mad, raving mad – L.E.N.Z.

de Yosr Gasmi et Mauro Mazzocchi – 2016, Tunisie / Italie – VoSTFR – 6h19

Adapté de la nouvelle inachevée de Georg Büchner, L.E.N.Z. suit la traversée mentale et visuelle du monde par un étranger qui, marchant à l’aveugle, ne fait que longer le gouffre de la schizophrénie.
Alternant entre le haut et le bas, le proche et le lointain, les paysages sont les véritables espaces psychiques d’un marcheur écrasé par l’angoisse.

Quelques instants de répit ne peuvent révoquer la déchirure qui, poussée du fond de la vallée, finit par contaminer jusqu’au spectateur.

Yosr Gasmi et Mauro Mazzocchi signent une expérience visuelle indomptable.

La bande annonce


Ils ont dit à propos du film …

Ciné-Club Tunis le 31 octobre 2016

« Hier, c’était l’épreuve d’avant le Jugement Dernier. Aucun film n’a jusque-là fait preuve de profondeur, de courage et surtout de sublime délicatesse du plan -puisque le cinéma, c’est l’art du plan et non l’artisanat de l’image – comme l’exceptionnel L.E.N.Z, je veux devenir fou, fou, furieux, de Yosr Gasmi et Mauro Mazzocchi. Ce long métrage est dur comme fer, beau comme le baiser, patient comme l’éternité. Il repasse demain mardi 1er Novembre à 17h30 au Mondial. Cinéphiles de seconde main, ainsi que les faux-cul, passez votre chemin. »

 

JCC 2016 . « L.E.N.Z. Une folie à couper le souffle »

Pour une surprise, ce film est une véritable surprise, mille fois plus que d’ordinaire au cinéma. Oui, Lenz. Je veux devenir fou, fou, furieux de Yosr Guesmi et Mauro Mazzocchi est l’un des rares films, à tout égard exceptionnels, qui restent en tête. Des météores filmiques chus du ciel, il a certes l’éclat solitaire, mais surtout la force d’éblouissement. Lenz qui dure six heures est, de bout en bout, touché par la grâce. Avec une libre adaptation de la nouvelle éponyme du dramaturge allemand Georg Büchner, ce long-métrage retrace les lignes d’errance d’un poète fou guetté par ses démons. S’il est un film qui ne se voit pas impunément, dans l’histoire du cinéma tunisien, c’est bien celui-là. La démarche est si exigeante qu’il est désormais difficile de rechausser ses pantoufles d’avant.
12 novembre 2016, article rédigé par par Adnen Jdey
Source : Nawaat

 

 

Entretien de Yosr Guesmi et Mauro Mazzocchi avec Vincent Poli, Journal FIDMarseille 2017, 11 juillet 2017

Pourquoi avoir choisi d’adapter Lenz, nouvelle inachevée de Georg Büchner ?

L’inachevé, qui n’est pas l’incomplet, nous fascine, peut-être parce qu’il révèle un inachevé de l’intérieur, troué de l’intérieur. Jadis, pour dire inachevé, on aurait pu dire infini. Lenz nous est apparu dans sa détermination complète et infinie, exactement comme une vie. On voulait porter cet inachevé vers un anonyme, d’où la transformation en un L.E.N.Z. silhouette, d’où les points qui défigurent l’attribution identitaire : un nom pour un composé déterminé de corpsesprit [Nous vous prions de garder les deux mots collés. Merci.] Pourquoi Lenz ? Parce que ce fut aussi fortuit, comme une vie, fortuna disaient les Latins, de fors, fortis, une force peut-être, qui a fait que nous ayons choisi Lenz et qu’on l’ait rencontré au moment où on a rencontré les montagnes…

À quoi répond le choix de réaliser un film fleuve ?

Soyons francs, quelque chose a lieu dans les durées, de Out 1 de Rivette, au cinéma de Béla Tarr ou de Lav Diaz. Au-delà de la jouissance indéniable que les durées nous procurent en tant que spectateurs, elles permettent à la création filmique de toucher à quelque chose de mystique, non pas tant par son sujet, mais par le pur acte cinématographique. Ce choix part de la croyance que la durée d’un film ne doit pas obéir à un standard, mais à une nécessité interne. Dans L.E.N.Z., la durée correspond à un travail sur les temporalités : temporalité physique ou musculaire, temps nécessaire pour parcourir une certaine distance, temps géographique de la distance elle-même, temps interne hétérogène de ce qui est en train de…, etc. Le choix de cette durée est enfin un acte politique, un acte de résistance cinématographique. Et puis 379 est un bon chiffre.

> Lire la suite de l’entretien avec Vincent Poli


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