La 18e édition d’Images Contre Nature se place sous les arcanes de la magie, de la danse et de la musique.

« Filmer la transe », programme conçu avec le festival Les Inattendus fera ainsi l’ouverture. Y sont convoqués les esprits, la tarentule, les vibrations, la liberté, dieux et diables. L’expérience se veut immersive. Ici, ce phénomène est abordé autant du point de vue du documentaire que de l’expérimental, les deux s’essayant à rendre compte de cet état d’exaltation au plus près des sensations et mouvements qu’il provoque. Cet ensemble de films s’ancre dans l’histoire et dépasse cependant le cadre ethnographique. Il est à l’image du travail effectué par les Inattendus à Lyon qui œuvre pour la visibilité et la reconnaissance d’un « cinéma (très) indépendant ».

En clôture, le mage de Marsal s’invitera sur l’écran du Videodrome 2.
2:13PM et Damien Schultz, Matkormano sera présenté en première partie de soirée. En novembre 1968, une sombre affaire de disparition d’enfants défraie la chronique. Le père, Maurice Gérard dit Matkormano, docteur ès sciences par la section culturelle psychosomatique et chalogatique de l’ordre de la Thébaïde déclare aux gendarmes que les ravisseurs avaient principalement pour but de voler une statuette parlante. Envoûtants, film et performance plongent dans les méandres d’une pensée extraordinaire et d’un lieu hors-norme, l’ashram de Matkormano.
En deuxième partie, un Jukebox Movies enflammera les corps avec un Kino Limo dédié à la musique afroaméricaine dans le cinéma : blues, jazz, soul, bossa nova… Concocté par Muriel Lefebvre, Derek Woolfenden et Guillaume Lebourg, extraits de films et interventions artistiques viendront rythmer cette performance, histoire de réveiller les morts et de faire sourire les vivants. La magie sera blanche. Il y aura de quoi voir, chanter et finir en beauté cette soirée composée avec la complicité du MUFF et du Videodrome 2.

Enfin, comme chaque année, le festival propose 8 programmes de sélection : temps, espace, perception, mouvement, sens, identité, long et animé. Les sujets les plus variés et les traitements les plus divers s’y entrecroisent. 83 films seront présentés pour 83 auteurs et 26 pays. De manière générale, la présence du found-footage ne se dément pas. Se dégage aussi la question de « je » et de l’altérité, de la description d’une réalité où se joue la place de celui qui regarde comme de celui qui est regardé. Le festival est organisé par P’Silo.

L’entrée est à prix libre.
H.B.

Le teaser

Le site de ICN


Soirée d’ouverture :: Filmer la transe – 6 films, 1h20

« Ce programme rassemble six œuvres – principalement réalisées durant la dernière décennie – abordant la thématique de la transe, ce phénomène corporel et spirituel qui apparaît dans des contextes sociaux-culturels spécifiques (cultes religieux, fêtes païennes ou rites ancestraux). Dépassant l’engouement actuel pour les nouvelles spiritualités, cet ensemble de films témoigne de la diversité des pratiques artistiques et de la fécondité de leurs croisements avec des sciences telles que l’anthropologie, la musicologie ou la parapsychologie. Qu’ils soient réalisés par des documentaristes, des vidéastes, des artistes contemporains, en collaboration avec des acousticiens, des danseurs ou des anthropologues, les films choisis explorent les motifs de la transe pour en proposer une vision singulière, qu’elle soit spectaculaire, sensuelle, contemplative ou affective. Ils se placent dans la filiation directe des travaux pionniers de Jean Rouch, Maya Deren ou Raymonde Carasco qui, alliant la rigueur scientifique de l’étude de terrain, l’expérimentation méthodologique et la sensibilité artistique, ont conçus les premiers chefs-d’œuvre cinématographiques de la transe. À leur suite, ces œuvres perturbent les normes et les frontières du documentaire traditionnel, s’éloignent du cinéma ethnographique pour élaborer des formes inédites capables de révéler les énergies multiples des sujets filmés. Brisant nos habitudes et questionnant la place du spectateur, les artistes proposent une approche immersive et partagée de la transe placée sous le mode de la sensation. À la découverte de ces nouveaux corps animés de forces archaïques, traversés par des intensités musicales ou spirituelles, nous voyagerons du Mexique à l’Italie, de l’Indonésie à la France. »

 


DE DENTRO FROM THE INNER de Peter-Conrad Beyer
Allemagne, 2006, 16mm > Num, 11’
Principalement tourné au Mexique, ce film traite de la force spirituelle de ce pays, qu’on retrouve à la fois dans la nature et le peuple mexicain. C’est une tentative de portrait et d’évocation de l’atmosphère des rites chamaniques Maya et de la tradition des Huichols.


LA SCANDALEUSE FORCE DU PASSÉ de Mireille Perrier
France, 2007, super 8, Vidéo > Num, 19’
Dans la région des Pouilles au sud de l’Italie, une fête païenne récupérée par l’Eglise a lieu. La Tarantella est la danse/transe provoquée par la morsure d’une araignée : la tarentule. Au rythme des tambourins, guitares et violons, les musiciens cherchent à reproduire le son émis par l’araignée lors de sa morsure. La croyance veut que la musique jouée permette au malade d’expulser le mal par la danse.


A STUDY IN CHOREOGRAPHY FOR CAMERA de Maya Deren
USA, 1945, 16mm > Num, 3′
A STUDY IN CHOREOGRAPHY FOR CAMERA est le résultat d’une tentative de dégager le danseur de l’espace statique de la scène d’un théâtre vers un espace qui serait aussi mobile et volatile que lui-même. Il s’agissait en fait d’un duo entre Talley Beatty, qui danse, et l’espace, qui était fait pour danser au moyen de la caméra et du montage.


WAIFEN MAIDEN + CONSUME de Dominic Angerame
USA, 2003, 16mm, 12’45
Inspiré d’un roman de Theodore Roszak, Flicker, le film devait se constituer d’images capturées par la lumière dansante des faisceaux de multi-projecteurs… Cependant, alors que nous commencions à tourner, les faisceaux luminineux ont commencé à nous transporter, l’acrice et moi, dans un état de transe dû à la lumière stroboscopique… le film qui en résulte … est devenu une exploration intérieure et une exploration des perceptions visuelles et existentielles.


REAK – Transe chamanique soudanaise de Julien Hairon
France, 2016, Num, 25′
Dans les environs de Bandung à l’ouest de Java, se déroule un REAK, rituel remontant d’un passé animiste accroché à un présent urbain. Un groupe d’adolescents guidé par un chamane entre dans une profonde transe. Le chamane transforme leur état de conscience humaine par un état de conscience animale. Leurs identités changent, au point d’agir comme le ferait alors une bête sauvage.


MERE JEANNE DES ANGES de Jean-Baptiste Lenglet
France, 2008, Num, 9′
Palindrome vidéo sur les possessions de Loudun réalisé à partir d’un plan du film de Jerzy Kawalerowicz Mère Jeanne des Anges (1961) que le cinéaste a altéré jusqu’à atteindre une interprétation formelle de l’expérience de la possession : l’image se brouille convulsivement, se contorsionne dans le regard du spectateur.


Les Inattendus

Les Inattendus [ inattendus.com/ ], c’est une association de pratique et de diffusion audiovisuelle qui œuvre pour la visibilité et la reconnaissance d’un « cinéma (très) indépendant ». Elle cherche à promouvoir la richesse et la diversité de la création contemporaine en soutenant des gestes cinématographiques résolument singuliers qui se démarquent – par leur thème, leur format, leur intention – des normes en vigueur. La vie de l’association est rythmée par son festival biennal Les Inattendus, par ses projections toute l’année dans plusieurs salles lyonnaises et en plein air lors de ses Toiles d’été, enfin par le travail de création réalisé lors de ses ateliers cinématographiques. Fondée fin 1995, l’association Les Inattendus travaille et interroge les liens qui se tissent au sein de la ville entre les réalités sociales et culturelles qui la fondent et leurs représentations visuelles et sonores. Elle développe ce questionnement dans deux directions :
– Au sein d’ateliers de création, espaces d’expérimentation cinématographique ou d’initiation audiovisuelle adaptés à différents contextes : milieu scolaire, habitants des quartiers Guillotière & Gerland…
– A travers différentes actions de diffusion et de rencontre : un festival biennal consacré aux films hors normes, des projections régulières de documentaires, de cinéma expérimental, des performances…
Après onze éditions du festival et de nombreuses réalisations conduites en atelier, la cohérence entre les différentes activités reste la même. Les fonctions de diffusion comme celles de pratique et de création ont tout à gagner à coexister au sein de la structure. Ce lien entre le regard et la pratique est favorable à l’esprit de recherche et à la réflexion que nous tentons de mener au sein des Inattendus sur l’image et sur ses fonctions artistiques, culturelles, et sociales.


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