Pendant 5 jours, la 17ème édition du festival international de vidéo expérimentale Images Contre Nature présentera films et performances.

 

En premier lieu, la sélection : 84 films répartis en 8 programmes. Ils ont Taïwan, Cuba, l’Inde, la Norvège, le Liban la Suède, les États-Unis ou encore la Chine, la Biélorussie, la Belgique pour provenance. A leur diversité géographique s’ajoute une diversité de sujets et de traitements. Bien que sèches, les grenouilles s’animent. On écarte les voiles opaques des secrets de famille. La violence et la guerre côtoient les instants heureux et colorés où l’enfance tient souvent le premier rôle. Delon aime Ronet. L’animation se mélange aux prises de vues. Mélancolie, folie, médicaments, méandres solaires et sombres, l’introspection est méticuleuse, sans tabou. Tout tourne. Les techniques sont multiples, pixilation, lumière, peinture ou found-footage, beaucoup de found footage. Un recyclage d’image à la fois critique et esthétique qui pointe le pire et joue du meilleur.

 

En second lieu, l’ouverture et le clôture. Cette année, nous nous associons avec le Videodrome 2, le festival Tours Courts, Dodeskaden et le MUFF pour embellir notre programmation. En ouverture, le programme Corps scientifique / Corps fantastique concocté par le Tous Courts en 2004, sera rediffusé. Un mélange étonnant et détonnant, un voyage par le corps, une observation distante et intime de ce que nous sommes. En clôture, Dodeskaden, MUFF et Videodrome 2 bousculerons les codes : images et sons combinés en 3 performances avec Xavier Quérel, Jean-Luc Gergonne, Cati Delolme, Lewis & Clovic. Projecteurs 16 mm, chants, sons, musiques et pellicules sautillantes pour jouer du cinéma et provoquer nos imaginaires.

Le teaser

(ATTENTION : certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes)


Soirée d’ouverture :: Corps scientifique / Corps fantastique – 8 films _ 1h40

Depuis 35 ans, le Festival Tous Courts montre tous les cinémas : fiction, documentaire, expérimental. En 2004, sa programmation expérimentale a pour thème « Corps scientifique / Corps fantastique » et présente des films du patrimoine et contemporain. Un mélange étonnant et détonnant, un voyage par le corps, une observation de la plus distante à la plus intime de ce que nous sommes. Le programme « aixpérimental 2 » est intégralement re-projeté en ouverture d’Images Contre Nature.
Le site de Festival Tous Courts

 

Corps scientifique / Corps fantastique

« Dès la fin du XIXe siècle, Étienne-Jules Marey et Eadweard Muybridge étudiaient les mouvements des corps par la chronophotographie. Ils ouvraient ainsi la voie du film scientifique et du cinéma expérimental. Dès lors, la pellicule allait réussir l’alchimie de la science et de l’émotion. Cent vingt ans plus tard, le mystère de la vie reste entier et la magie du cinématographe intacte… Le cinéma est par essence scientifique, analyse du mouvement et exploration du temps, mesure et témoignage sont rendus possibles par la lumière, au travers de lanternes magiques, cinématographe « à étincelles », projecteurs, infrarouges, scintigraphie, ombroscopie… Depuis ses origines, la représentation du corps est intimement liée à cette approche scientifique (Films de patients neurologiques) et de fait possède une dimension fantastique. Du questionnement scientifique naît le corps fantastique : la figure humaine se met à marcher au ralenti, ou en accéléré, la lumière engendre des fantômes (Empreinte, l’Entre deux). Mais le corps possède déjà en lui une dimension fantastique qu’il faut révéler, comme le font les surprenants Documents sur une langue sifflée turque où apparaît l’intérieur du corps, autrefois invisible. Il s’agit de montrer les épreuves par lesquelles passe le corps, sa puissance d’adaptation et de métamorphose, de la vie à la mort (L’ossuaire), en passant par l’opération chirurgicale (Les soeurs siamoises de Turin). Fantastique ou scientifique ? La question n’a pas lieu d’être. C’est précisément l’osmose entre les deux qui fait la spécificité du corps humain. Un être complexe, qui ne demande qu’à s’expliquer, mais qui reste à jamais difficile à percer. Un mélange inextricable d’organique et de symbolique à l’image du Vampire de Jean Painlevé et plus récemment du Macula de Carole Arcega. »
Emmanuelle Sarrouy & Jean-Paul Noguès

 


:: Films de patients neurologiques
d’Arthur van Gehuchten – 10 mn, n/b, 16 mm, 1905/1914, Belgique
[extraits du film du professeur Geneviève Aubert et Christian Laterre – 2004]

Arthur van Gehuchten (1861-1914) est la figure dominante des sciences neurologiques en Belgique autour de 1900. Pédagogue d’avant-garde, il fût un pionnier de la cinématographie en neurologie. Ses films (de 1905 à 1914) illustrent de façon détaillée l’examen et la sémiologie neurologiques.

 

 


:: Empreinte
de Xavier Baert – 12 mn, couleur, 16 mm, 2004, France

Avec Cyril Accorsi. Apparition d’une figure dans la matière de l’émulsion. Le corps, le geste, les variations de vitesse, le voile manipulé par le danseur, la chimie du film se fondent dans une même matière. Une traversée d’états cinématographiques du corps, émaillée de réminiscences d’Étienne-Jules Marey et de Loïe Fuller.

 

 

https://i1.wp.com/icn17.p-silo.org/images17/ouverture/3_siamoises_turin.png?w=2800
:: Les sœurs siamoises
de Turin de Luigi Solerino, Maria Gomirato Sandrucci et Enrico Ciocatto – 14 mn, couleur, 16 mm, son optique, 1965, Italie

Rares sont les monstruosités qui comportent deux sujets quasi complets dont les fonctions vitales sont à peu près indépendantes. Tel était pourtant le cas de Giuseppina et Santina, les deux soeurs siamoises de Turin, unies par les régions fessières et qu’une intervention chirurgicale a permis de séparer. Le fim tourné avant, pendant et après cette intervention montre à quel type de monstruosité les chirugiens avaient à faire, comment l’intervention s’est déroulée et quel a été le résultat obtenu.

 

 


:: L’entre deux
de Philippe Cote – 21 mn, couleur et n/b, 16 mm, 2003, France

La figure humaine, du noir des origines à la pleine lumière. Cinéma haptique, la caméra prolonge le corps à la recherche de ces instants où émergent d’autres possibles. Les images filmées en super 8 ont été gonflées et retravaillées en 16 mm par refilmage artisanal.

 

 


:: Le vampire
de Jean Painlevé – 9 mn, n/b, 35 mm, 1939/1945, France

« J’avais une cousine assez bête qui pensait que le vampire s’appelait ainsi parce que ses ailes produisaient beaucoup de vent… Moi, je ne sais toujours pas pourquoi les balénoptères se suicident en se jetant à la côte… Pourtant je connais intimement quelques centaines d’espèces animales sans compter les humains… dont les amis disparus qu’on revoit quand on approche de la mort. »

 

 


:: L’ossuaire
de Jan Svankmayer – 10 mn, n/b, 35 mm, 1970, République Tchèque

(Kostnice) L’ensemble du film est constitué d’images documantaires que l’artiste manipule d’une façon singulière. Le cinéaste utilise un procédé de montage riche en contrates, opposant des images fixes et de lents panoramiques, accélérations d’un montage rapide avec des panoramiques filés et des flashes rappelant la technique du pionnier des débuts du cinéma français Abel Gance.

 

 


:: Documents sur une langue sifflée turque
de René Guy Busnel – 12 mn, couleur, 16 mm, 1967, France

Dans une vallée isolée du nord de la Turquie d’Asie, une population montagnarde utilise un procédé de communication à grande distance qui est une langue sifflée. Le film présente les divers modes de sifflement, des exemples de conversation et une analyse du mécanisme phonatoire illustrée notamment par des images aux rayons X (radio-cinématographie).

 

 


:: Macula
de Carole Arcega – 10 mn, couleur, 16 mm, 2004, France

La ‘Macula’, ou petite tâche jaune, est le point de la rétine le plus sensible à la lumière. Dans ce film, un corps photosensible se révèle, puis s’abîme à la lumière. La peau, émulsion sensible au monde, traverse différents états : elle est lumière pure, liquide, minérale, végétale…


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