Édito

 

 

Un cinéma du rêve et de la résistance 

L’équipe d’Aflam se réjouit de vous retrouver pour cette 11e édition de son festival, pour ouvrir une fenêtre sur la création cinématographique d’une région sans cesse tourmentée, mais d’une créativité toujours foisonnante. 

Comme chaque année, l’essentiel de notre programmation se déroulera dans l‘auditorium du Mucem avec la découverte de productions récentes. Thriller social tourné dans la nuit et les bas-fonds de Ryad, Mandoob du réalisateur saoudien Ali Kalthami, le film d’ouverture met en évidence les ambitions de la nouvelle production du cinéma saoudien. Contrastant avec l’univers sombre de ce film, c’est dans la lumière et la simplicité de la vie d’un couple vivant dans la campagne reculée du Kurdistan irakien que se clôturera le festival, avec Transient Happiness de Sina Muhammad. 

Les films que nous vous proposons nous ont touchées par les sujets qu’ils abordent et leur développement, leur écriture cinématographique : documentaires, fictions ou vidéos expérimentales, leurs récits et leurs personnages nous donnent à voir le monde autrement, à travers le regard singulier de cinéastes originaires des pays arabes dont les œuvres n’arrivent pas toutes sur nos écrans. 

Parmi les films récents de la sélection de cette 11e édition, plusieurs font apparaître la volonté d’émancipation et la poursuite des luttes des jeunes générations pour gagner une liberté que continuent à leur refuser des régimes politiques autoritaires et oppresseurs. Au Liban, en Irak ou en Syrie, ces films mettent en lumière le courage d’une jeunesse qui veut choisir sa vie, sans hésiter à risquer la sienne, dans le combat de rue ou en organisant les secours face à des États incapables de protéger leurs citoyens. Des récits de luttes et de solidarité peu montrés par les médias et dont les « héros » forcent l’admiration. 

Le cinéma de genre, et un recours aux codes stylisés du thriller ou du roadmovie, s’affirment dans cette édition, côtoyant parfois un surréalisme inattendu. C’est donc à cette thématique que nous consacrerons cette année le débat de notre café-ciné. En installation, tout au long du festival dans le forum du Mucem, ou exposées au cours Julien à la galerie SOMA, plusieurs vidéos d’artistes complèteront ce programme. 

En soutien du peuple palestinien, Aflam a souhaité dédier sa rétrospective annuelle aux images de Palestine, et s’associer au travail des cinéastes palestiniens et arabes qui, depuis des décennies, dénoncent dans leurs films l’injustice d’une situation coloniale insoutenable. Cette mémoire des luttes anticoloniales est aussi questionnée dans le cycle Vives archives consacré aux patrimoines cinématographiques arabes à redécouvrir, projections et débats qui auront lieu le premier week-end du festival au Videodrome 2 et au Polygone étoilé. 

L’équipe d’Aflam

Tout le programme



Toutes les séances du cycle

 

 

Festival Aflam | Vives Archives : Zinet, Alger, le bonheur
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Dans le cadre de la 11e édition du festival Aflam

Zinet, Alger, le bonheur de Mohammed Latrèche | 2023 | France, Algérie | 57 min

En présence de Mohammed Latrèche

Festival Aflam | Vives Archives : Tahya Ya Didou !
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Dans le cadre de la 11e édition du festival Aflam

Tahya Ya Didou ! de Mohamed Zinet | 1971 | Algérie | 1h16 | Vostfr

Présenté par Mohammed Latrèche, réalisateur, et Nabil Djedouani, chercheur-archiviste

Projection suivie d’un concert à Asabiya ! RDV 22h30

Festival Aflam | Vives Archives : Waheb Al Horriya
Les séances de cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille

Dans le cadre de la 11e édition du festival Aflam

Waheb Al Horriya (Le donneur de liberté) de Kais Al Zubaydi | 1989 | Liban | 1h34 | Vostfr

Présenté par Margaux Chalançon, archiviste-restauratrice

du au
Les cycles cinéma
Videodrome 2 | 49, cours Julien | 13006 Marseille Carte