Sombres Chimères est un corpus de trois films narrant des trajectoires d’humanité au travers de fables fantastiques, parmi lesquelles s’égarent les esprits à la recherche de sens.
Me voilà déjà au Chapitre 3 de cette réflexion en triptyque qu’est Sombres Chimères. Tandis que le 1er opus s’intéressait à une bioluminescence des mythes et le 2e à des tableaux folkloriques, le Chapitre 3 présenté ici, se veut plus sobre dans son imagerie et s’aventure sur les intrigues sombres et poisseuses de trois polars. Que ce soit sous une chaleur écrasante au milieu d’un champ, d’une chambre à coucher dévastée ou dans les moisissures d’une pièce close, l’atrocité se déroule à l’abri de tout regard. Les investigations piétinent, les enquêteurs s’embourbent et les chimères envahissent les reflets des miroirs dans lesquels il faut pourtant se plonger dans l’espoir de déceler la clé. Dans ces quêtes parfois vaines, les personnages que l’on suit semblent cette fois ci bien loin de toute rédemption possible, préférant demeurer dans les cauchemars et rêves de leurs humanités dépassées.
