Art-cade et le RIAM festival invitent Guy Girard
en partenariat avec le Vidéodrome 2 pour deux soirées de projections et performance.
Avec Charles Pennequin, Jean-François Pauvros et J-Kristoff Camps.

Guy Girard est réalisateur et photographe. Il a réalisé plus de quatre vingt films de formats divers en creusant trois sillons : des portraits d’artistes; des documentaires d’observation qui explorent des institutions françaises et des films expérimentaux s’apparentant à des poèmes ou à des essais.


20h

Don Pauvros de la Manche

Guy Girard, France, 68min

De Paris à Tokyo de New-York à Beyrouth en passant par Valparaiso et Port aux Princes, cela fait presque quarante ans que Jean-François Pauvros trimbale sa silhouette dégingandée de guitariste sonic, sorte de Joey ramone de l’avant garde, et surtout, un engagement et une croyance quasi mystique en la musique.
Don Pauvros de la Manche raconte la gestation d’un disque imaginaire. Le guitariste partage son temps entre Paris et le bord de la côte d’Opale, près de Boulogne sur mer, dans son fief, où il multiplie les expériences à l’humour décalé. A Paris, il joue en studio avec des musiciens, poète ou plasticien : Tony Hymas, Xavier Boussiron, Charles Pennequin, Keiji Haino, Arto Lindsay et Vincent Fortemps.

Il y a d’abord cette silhouette qui se dessine en zigzag dans le cadre, et le fracas. Puis la silhouette est assise au milieu de ses guitares pendues, qui oscillent, tandis que le son d’une corde grattée revient doucement en boucle. Cette silhouette étirée, anguleuse et chevelue, c’est celle de Jean-François Pauvros, guitariste et musicien improvisateur, qui depuis les années 70 arpente les scènes du monde entre free jazz et rock expérimental.

Le film de Guy Girard repose sur les épaules de son personnage, le suit à la trace et le reflète : il est tour à tour fiévreux, mutique, burlesque, a la voix grave, ténébreuse mais gouailleuse, et s’engage sur des chemins non balisés. Produit sans le soutien d’un diffuseur, Don Pauvros de la Manche a bénéficié en contrepartie de temps et de liberté, n’a pas été forcé de se plier au formatage d’une case. Cela rapproche également la démarche du film de celle de son personnage : comment, à la marge d’une industrie culturelle, trouver un espace où développer une création exigeante et personnelle, et la partager sans se limiter aux chapelles et aux niches….
….La photographie et le son, élégants et épurés, dessinent des contrastes avec lesquels joue le montage : de la fureur au calme, des plages étales aux étroites salles de répétition parisiennes, de la solitude de l’ermite à la conversation et au jeu à plusieurs. Mais comme dans la spirale que cherche le musicien, à partir de boucles qu’il enroule et développe jusqu’à la transe, il n’y a pas rupture ou répétition mais une voie qui dépasse le cercle, qui refuse de tourner en rond. C’est ce qui fait de Don Pauvros de la Manche ce beau film dense et hypnotique.
Virgile Guihard

 

Les chants de bataille

Guy Girard, France, 47min

Trompettiste, chanteur toutes catégories, Jac Berrocal est une figure mythique de la scène française, aux confins du free-jazz d’Ornette Coleman ou d’Albert Ayler et du rock performatif de Vince Taylor ou d’Alan Vega. « Les Chants de bataille » est un voyage dans les univers de Jac Berrocal. Un portrait en miettes. Et en train de se faire. Sa matière charnelle et sonore semble se générer d’une façon totalement autonome, et ce jusque dans ses ruptures où la caméra abandonne le musicien mélancoliquement assis sur un sofa couvert d’arabesques vertes pour le retrouver dans une voiture noire qui roule dans un désert au rythme de ses sanglots. Voix, cris et chuchotements, une hypothèse existentielle, et du trouble en pagaille.

 

« Les Chants de Bataille » est un voyage dans les univers de Jac Berrocal. Un portrait en miettes. Et en train de se faire. Sa matière charnelle et sonore semble se générer d’une façon totalement autonome, et ce jusque dans ses ruptures où la caméra abandonne le musicien mélancoliquement assis sur un sofa couvert d’arabesques vertes pour le retrouver dans une voiture noire qui roule dans un désert au rythme de ses sanglots. Voix, cris et chuchotements, une hypothèse existentielle, et du trouble en pagaille.

Le passé et les voyages nourrissent la musique excessive de Jac Berrocal. Des sons rencontrés à Palmyre, à Honfleur ou Kaboul, un ancêtre à Verdun : voilà les armes de ses chants de bataille. Le XXème siècle tout entier convoqué pour asseoir ses expériences sonores toujours renouvelées. Un créateur, bagarrant entre outrages et outrances dans la superbe fidélité qui le lie à ses comparses musiciens. Voici un film offert dans une profondeur poétique signée par un Guy Girard au sommet de son art.

 

 

 

Guy Girard est un réalisateur et photographe né en 1950. Il a exercé les métiers d’adjoint technique à l’Office HLM de Vitry sur Seine, de camionneur en Martinique, de pêcheur de corail en Méditerranée, de libraire à Paris, de photographe, de monteur de film et, enfin, de réalisateur. Il a réalisé plus plus de soixante films de formats divers : des portraits d’artistes, des documentaires d’observation qui explorent des institutions françaises, et des films expérimentaux.

 


 

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