Édito
« To be a lesbian is to be invisible unless one person identifies herself by saying “I’m a lesbian » / « Être lesbienne c’est être invisible, jusqu’à ce que quelqu’un d’autre déclare “je suis lesbienne”. »
Barbara Hammer écrit ces mots en ouverture d’un chapitre de sa biographie (Hammer! Making movies out of sex and life) intitulé « The Invisible Screen: Lesbian Cinema » / « L’écran invisible : le cinéma lesbien ». Durant toute sa vie de cinéaste (1974-2018), Barbara Hammer n’aura eu de cesse d’habiter cet écran invisible et de lutter pour une représentation politique et juste des personnes lesbiennes et queer. Cette rétrospective entend rendre hommage à ce geste et propose de partager ensemble les archives intimes et les images expérimentales qui composent le cinéma de Barbara Hammer.
Ce cycle est le fruit d’un travail conjoint entre le Videodrome 2 et le cinéma Le Gyptis, sur une proposition de Laurine Labourier, rendu possible par le soutien du LIG (Fonds de dotation féministe et lesbien).
À propos de Laurine Labourier
Laurine Labourier est programmateurice et journaliste indépendant-e spécialisé-e dans la représentation des personnes lesbiennes et LGBTQIA+ au cinéma.
Iel découvre le cinéma de Barbara Hammer en 2020, avec quelques extraits présentés dans le documentaire de Caroline Berler, Dyke, Camera, Action ! (2019). Les images de Barbara Hammer sont des images manquantes avec lesquelles iels aurait aimé grandir adolescent-e. Depuis, iel accompagne la diffusion de ces images, pour continuer de partager les archives recueillies par Barbara Hammer tout au long de sa vie, convaincu-e que son histoire fait naître en nous des désirs de cinéma.
Pour jeter un œil à son travail
Pour écouter
Les séances du cycle