Édito

 

 

Créé en 2014 par l’association de Philippe Bérard, dfilms, le festival de cinéma Addiction à l’œuvre propose une sélection filmique qui suit le cours de l’histoire du cinéma pour mettre en lumière son rapport à toutes les autres formes d’art. Dans une logique d’échanges culturels et pluridisciplinaires, l’événement s’attache ainsi à dresser des ponts entre musées, écoles d’arts et cinémas grâce à un programme riche et varié.

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Le Raid Paris-Monte Carlo en deux heures

de Georges Méliès | 1905 | France | 10 min | Muet

Le Roi de Belgique Léopold II entreprend le raid Paris-Monte-Carlo en deux heures. Après de nombreuses péripéties et la traversée des Alpes, le roi va-t-il remporter son pari ?


Charlot boxeur (the champion)

de Charles Chaplin | 1915 | États-Unis | 30 min | Muet

À bout de ressources, Charlot accepte de servir d’adversaire pour l’entraînement d’un boxeur. Usant d’un peu d’astuces, il va montrer des talents insoupçonnés pour la boxe et devra participer à un combat public… Charlot boxeur est le troisième film de Chaplin tourné pour Essanay. Il se révèle être d’un niveau bien supérieur aux précédents. Tout d’abord, on notera les scènes d’introduction qui préfigurent nettement le personnage du Chaplin vagabond et qui donne de l’épaisseur à son personnage : ce n’est plus un simple trublion mais un pauvre hère prêt à accepter les pires situations pour survivre. Les scènes d’entrainement qui suivent sont assez amusantes, avec un humour et des coups bien dosés, sur un rythme plus posé que précédemment. Certains gags sont vraiment de tout premier ordre et le clou du film reste le combat final. Chaplin y montre non seulement des qualités sportives certaines, mais surtout une belle inventivité dans l’humour.

Via L’ŒIL sur l’écran 

La Bataille du siècle (The Battle of the Century)

de Clyde Bruckman, Hal Roach, Leo McCarey | 1927 | États-Unis | 17 min | Muet

Laurel doit affronter un redoutable adversaire dans un match de boxe où tous les coups sont permis. En 1927, l’immense Leo McCarey, directeur des studios Hal Roach fait jouer ensemble, pour la première fois, Stan Laurel et Oliver Hardy qui sont tous deux depuis une dizaine d’années devant les caméras, mais en solo.

Imaginer un tandem entre ces deux-là est une idée de génie. Le maigre et le gros, le poète et le faux sérieux, le grand et le petit. Laurel et Hardy, ce n’est pas uniquement le vieux modèle de l’Auguste et du clown blanc. À eux deux, ils créent le déséquilibre parfait. L’un est improbable, absurde, inventeur malgré lui de situations dont il ne réalise jamais la gravité ou l’absurdité. L’autre comprend le désastre, mais tout aussi inapte, il analyse la situation avec sérieux et, comme le terreau fertile aide la graine à pousser, il prend toujours la mauvaise décision qui crée le comique absurde. […] Les Laurel et Hardy ne sont pas des films pour enfants. Ils étaient tournés pour des gens de tout âge, misant sur un rire universel. Et leur jeunesse semble bien éternelle: près d’un siècle après leur tournage, les effets comiques sont intacts et fonctionnent comme au premier jour. Mark Twain disait que le meilleur moyen de tuer la poésie, c’est de l’expliquer. Alors cessons là cette tentative de présentation du duo. Pour ceux qui connaissent leurs films merveilleux, aucune explication n’est nécessaire… Et pour ceux qui ne les connaissent pas, aucune explication n’est possible. Il faut venir voir, et dès la première minute, vous serez bouleversé devant tant de perfection, de bonheur et de rire. Non seulement c’est du très grand cinéma, mais en plus, vous allez rajeunir !


Association culturelle créée en 2009, dfilms construit une programmation filmique destinée à (re)découvrir l’Histoire du cinéma, essentiellement sous forme de « ciné-concept », de rétrospectives et de cartes blanches. Les histoires de cinéma de dfilms se développent autour d’une thématique, principalement sous le titre générique ADDICTION à l’œuvre. Pour rester en harmonie avec tous les publics, les histoires de cinéma sont programmées dans différents lieux : cinémas, galeries, musées… Chaque film est présenté par un critique de cinéma, un réalisateur, un historien d’art. Un collectif écrit et intervient sur chaque programmation. Il se compose d’héritiers de Serge Daney*, de « ciné-fils** », et de « ciné-filles ». Les histoires de dfilms sont produites en partenariat avec des institutions culturelles, des cinémas, des revues, des entreprises, des associations.


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