Un programme consacré à l’animation indépendante africaine avec 3 courts-métrages qui aborderont les thèmes de la tradition, la vie, la mort, le pouvoir, la ville, les violences et la guerre, l’économique et le social actuel, en travaillant à partir de la narration traditionnelle, de l’oralité des contes et récits griotiques.

Né en 1957 dans le Kasaï oriental, Jean-Michel Kibushi Ndjate Wooto est un défricheur aussi bien qu’un orphelin du cinéma d’animation car il a dû créer de son côté tout un langage cinématographique dans un pays qui en était dépourvu. C’est ainsi qu’après avoir suivi un atelier de cinéma d’animation en Belgique, il est aussitôt entré dans la pratique en fondant sa société de production Studio Malembe Maa et en réalisant ses premiers films. L’objectif est également de favoriser l’émergence de toute une génération de cinéastes. Depuis 2004 Jean-Michel Kibushi Ndjate Wooto soutient la diffusion du cinéma africain en milieu rural avec le festival « caravane du cinéma mobile pour le Sankuru ». Il dirige aussi un programme de formation au cinéma d’animation à Kinshasa.
Pour en savoir plus, lire l’article de Cédric Lépine sur https://blogs.mediapart.fr/

 

Le crapaud chez ses beaux-parents

Jean-Michel Kibushi Ndjate Wooto – 1991, République démocratique du Congo/Belgique, 8 min

Ce conte traditionnel africain nous entraîne sur le chemin qui conduit le crapaud chez ses beaux-parents. Pendant son voyage il rencontre successivement Lomena le serpent, la poule, la fourmi blanche, la civette … qui lui demandent de l’accompagner. Arrivés au village, ils sont tous invités à partager le repas du crapaud. Malheureusement le plat est servi avec un seul couvert. Comme chacun veut l’avoir, une dispute surgit…

 

 

Le crapaud chez ses beaux-parents 2 : L’orange blanche

Jean-Michel Kibushi Ndjate Wooto – 1992, République démocratique du Congo/Belgique, 14 min

Le Crapaud chez ses beaux-parents, deuxième épisode. Grâce à la complicité du soleil, du sage des sages et de l’hirondelle, madame crapaud réussit à retrouver l’orange blanche qui redonna la vie à son mari et à ses camarades.

 

 

 

 

Prince Loseno

Jean-Michel Kibushi Ndjate Wooto – 2004, République démocratique du Congo/Belgique, 29 min

Un royaume lointain au cœur de l’Afrique profonde. Le Roi Muakana Kasongo Ka Ngolo est à la recherche d’un héritier au trône. Mais pendant la fête de couronnement, son fils, le jeune Prince Loseno, assiste à la mort brutale de son père. La naissance et la mort sont jumelles dans le destin des hommes. « Tombe le bananier, pousse le bourgeon » dit-on !

 

 

Il faudrait qu’on arrive à travailler, à produire. Il faut que chacun joue son rôle et c’est ça le vôtre aussi, par les écrits, par les observations, l’analyse. Mais au delà de cette analyse, nous devons arriver à créer. Et tant que nous ne créons pas, on restera faibles et démunis. Parce que ceux qui ont les moyens et le pouvoir de créer continueront à prendre la suprématie et à nous imposer ces clichés et à les faire perdurer dans les esprits des uns et des autres, des nouvelles générations.
Jean-Michel Kibushi pour www.cases-rebelles.org/

 


 

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