Figure controversée en Union Soviétique et cinéaste de légende Sergueï Paradjanov co-signe avec son ami Dodo Abachidzé l’un de ses deux derniers films La légende de la forteresse de Souram (1985) après quinze années d’ostracisme dont cinq incarcéré dans les prisons ukrainiennes.
Adapté d’un récit de Daniel Tchonghadzé par Vaja Gigashvili, ce film tient plus de la commande du pays qui l’accueille – film ayant été fortement appuyé grâce au Premier secrétaire du Parti Communiste géorgien, Edouard Chevarnadzé – que d’un projet généré par Paradjanov lui-même, mais il parvient quand même à se retrouver dans ce récit entre conte et légende célébrant la culture géorgienne. Il exécute néanmoins quelques pivots dans l’articulation de l’histoire transformant la lutte contre l’envahisseur ottoman en un dialogue ouvert et la possibilité d’une confusion des cultures.

La légende de la forteresse de Souram
de Sergueï Paradjanov – 1986, Russie, 1h30, VOstFR

C’est avec poésie et mysticisme que Paradjanov nous raconte l’histoire de cette forteresse, située à la frontière de la Turquie et de la Géorgie, qui ne pourra être achevée  seulement lorsqu’un jeune homme sera emmuré vivant dans l’édifice. Majoritairement composé de plans larges et fixes, ce film est une succession de tableaux minutieusement travaillés. Peu nourrie de textes et de dialogues, cette captation presque sourde influence d’autant plus cette impression de fresque.

« Ce n’est pas le montage qui vient faire sens, mais uniquement le spectateur qui – comme dans Sayat Nova (1968) – peut relier les séquences entre elles, construire ainsi l’histoire et donner sens au film. On a l’impression de n’avoir pu assister qu’à des morceaux épars d’une histoire plus grande qui nous dépasse. Ce que l’on saisit de la légende nous semble tronqué, partiel. On recolle les morceaux, on essaye de comprendre, mais on sait que des choses nous échappent, que peut-être des éléments essentiels nous ont été cachés. Si ce principe de mise en scène peut paraître a priori très cérébral, il se révèle en fait extrêmement ludique et joyeux. »

Par Olivier Bitoun – article du 9 avril 2013 sur dvdclassik.com

 

 


 

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