« J’aimerai beaucoup que les gens rêvent un peu à partir de ce que je leur raconte… J’aimerai simplement qu’ils soient un petit peu plus heureux en sortant du cinéma qu’ils ne l’étaient en entrant… Ou un peu plus alertes, plus drôles, ou plus tristes aussi. Un petit peu plus quelque chose… Voilà »  ALAIN TANNER

 

Le retour d’Afrique
d’Alain Tanner – 1973, Suisse, 1h53 min

 

Deux jeunes Suisses, Vincent et Françoise, sont mariés. Lui est horticulteur, elle secrétaire. Ils aimeraient quitter Genève pour l’Afrique. Justement un de leurs amis vit en Algérie et leur promet du travail. Au moment de partir ils reçoivent un télégramme leur demandant d’annuler leur départ. Troisième volet de la trilogie sur l’évasion après Charles mort ou vif et La Salamandre.

 

 

Ode à la parole libérée et aux mots, «ceux qu’on dit aux autres, ceux qu’on dit en silence», le troisième film d’Alain Tanner est habité par la langue d’un poète et par un texte qui marqua profondément la jeunesse du cinéaste: le Cahier d’un retour au pays natal écrit en 1939 par Aimé Césaire. Poème adulé par les surréalistes, flux séminal de la pensée anti-colonialiste, le texte du poète antillais est la source vive qui irrigue les gestes et paroles du personnage principal, Vincent (François Marthouret), trentenaire genevois, gagné par l’ennui de son existence monotone d’Occidental nanti et qui décide, après avoir vendu ce qu’il possède, de partir en Algérie avec sa fiancée. Dans cet argument, on reconnaît sans mal le thème de la fuite loin de chez soi, thème rimbaldien cher au Suisse Tanner et qui est ici directement rattaché à l’argumentaire tiers-mondiste des années 1960–1970. Mais la force du film vient évidemment du dépassement de cet argument, de son retournement: en effet, la veille de son départ, des circonstances fortuites empêchent le couple de partir; il décide pourtant de poursuivre son rêve de fuite en vivant caché des autres dans l’appartement vide. A nouveau, Tanner montre que l’important est le chemin parcouru plutôt que la destination, la question posée plutôt que la réponse. Comme le dit le cinéaste au début du film: «Dire des mots peut être un acte en lui-même, cela peut aussi être un substitut à l’action». (swissfilm.ch)


 

Le cinéma d’Alain Tanner,
un jeune homme en colère

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