UNE CONVERSATION est une contribution importante au discours en cours sur la justice restaurative. Le film est basé sur une représentation théâtrale d’une histoire vraie où deux familles se rencontrent en présence d’un facilitateur: les parents d’une jeune femme violée et assassinée et la famille de l’auteur de l’acte. S’il ne représente pas un processus entièrement conforme à toutes les exigences méthodologiques qu’un processus de justice restaurative requiert, il vise à sensibiliser le public au pouvoir potentiel du dialogue entre les personnes touchées par un crime grave. Cette séance entend permettre au public de découvrir une autre façon de penser la relation entre la victime et de donner l’occasion d’une discussion.


Une Conversation est une pièce de théâtre écrite par David Williamson (Australie). Jouée par la troupe« No Theatre » (Norvège) menée par Peter Harris (Royaume-Uni), elle a donné lieu à un film réalisé par Oddbjørn Austevik en collaboration avec Wolf + Water Arts Company est une contribution importante au discours en cours sur la justice réparatrice. Le film est basé sur une représentation théâtrale d’une histoire vraie où deux familles se rencontrent en présence d’un animateur : les parents d’une jeune femme violée et assassinée et la famille de l’auteur de l’acte. C’est également un hommage à Peter Harris qui nous a quitté le 6 août dernier. Il vise à sensibiliser le public au pouvoir potentiel du dialogue entre les personnes touchées par un crime grave, mais il ne représente pas un processus entièrement conforme à toutes les exigences méthodologiques qu’un processus de justice restaurative requiert. Cette projection se tiendra dans plusieurs lieux en Europe, coordonnée par le Forum Européen pour la Justice Restaurative et diffusée en France avec le soutien de l’ Institut Français pour la Justice Restaurative.

A conversation
de Peter Harris et Oddbjørn Austevik – 2017, Grande-Bretagne, 1h20, Interdit au moins de 18 ans
Sur une proposition du GENEPI
Suivi d’un débat animé par la chercheuse sur la justice restaurative Katerina Soulou.

Katerina SOULOU, membre du Forum Européen pour la Justice Restaurative, est étudiante doctorante en Droit à l’Université d’Aix-Marseille sur la thématique de la Justice Restaurative. Ses recherches portent sur le traitement restauratif de la criminalité et elle travaille particulièrement sur le cas français.

La justice restaurative.

La justice restaurative considère le crime comme étant avant tout une atteinte aux personnes et aux relations interpersonnelles, avant d’être une atteinte à l’autorité de l’État. Cette conception du crime repose sur le constat que tous les humains sont « interconnectés », qu’ils entretiennent, depuis toujours, d’inévitables relations intersubjectives. Le crime, en atteignant les personnes blesse, voire brise, ces interconnexions. Le mal causé à l’un atteint tous les autres.

Le crime est aussi le symptôme d’un déséquilibre du réseau relationnel au sein duquel les individus évoluent, au sein de leurs communautés d’appartenance. Par conséquent, des responsabilités et des obligations mutuelles caractérisent ces interrelations et, lorsqu’un mal est fait, toutes les parties concernées doivent être impliquées et réparées.En s’intéressant aux dommages eux-mêmes mais encore à leurs causes, la justice restaurative offre une grille de résolution et de régulation des conflits plus englobante que le système classique.

Contrairement au système classique, la justice restaurative ne se focalise pas exclusivement sur les normes violées au préjudice de l’Etat. Elle estime que le crime est avant tout un dommage causé aux personnes et aux communautés d’appartenance. Que l’infracteur soit ou non arrêté importe peu. Tous doivent faire l’objet d’une réparation, y compris l’infracteur dont l’histoire est, pour nombre d’entre eux, marquée par des expériences traumatiques et une trajectoire sociale très précarisée.

Atteinte aux relations intersubjectives, le crime est susceptible d’impliquer au-delà des personnes victimes ou infracteurs. En ce sens, la culpabilité et la responsabilité de l’infracteur ne se résument pas au prononcé et à l’application de la sanction prévue par la loi.

Les interrelations victime / infracteur s’inscrivent dans une situation très souvent complexe qu’il convient de modifier. Elles interviennent encore dans un contexte socio-culturel plus large dont il faut absolument tenir compte.Il est essentiel alors pour tous de comprendre, d’admettre les dommages et de s’engager à les redresser autant que possible, tant au plan personnel, matériel que symbolique.

Dans la mesure où le crime a des impacts directs et secondaires, il importe d’inclure tous ceux qui ont eu à souffrir de ses conséquences et répercussions. Une collaboration entre tous est nécessaire : les organes de poursuites et de jugement, l’infracteur, la victime et leurs proches, les membres de la communauté. Elle doit se manifester par des échanges d’informations, des rencontres éventuelles et, le plus souvent possible, par une réflexion commune sur la nature des réparations à mettre en œuvre et les conditions du rétablissement de l’harmonie sociale.

source : http://www.justicerestaurative.org

> Autour du  sujet :
La justice restaurative, c’est quoi ? – Mille et une vies https://www.youtube.com/watch?v=KyG21T9acLY
Au-delà de la haine  Olivier Meyrou 19 juin 2005
LA JUSTICE RESTAURATIVE : VERS UN NOUVEAU MODÈLE DE JUSTICE PÉNALE ?
Théories Généralités sur la justice restaurative Article paru dans la revue AJ Pénal, 2007, n° 9, pp. 372-375.

Les partenaires de programmation :

Le Genepi est une association estudiantine qui souhaite favoriser le décloisonnement des institutions carcérales par la circulation des savoirs entre les personnes enfermées, ses bénévoles et la société civile. Cet engagement va de pair avec une conscience militante des enjeux politiques liés aux différents lieux d’enfermement. Chaque année, 1 200 bénévoles du Genepi écartent les barreaux de la prison pour recréer un lien entre la société et les personnes incarcérées.

 

Le forum européen pour la justice restaurative :

Le Forum Européen pour la Justice Restaurative est une organisation qui regroupe des spécialistes du monde entier en permettant leur collaboration dans le but de consolider la culture restaurative en Europe et ailleurs. A l’occasion de la Semaine Internationale pour la Justice Restaurative (19-26 novembre) le Forum Européen pour la Justice Restaurative lance le film « Une Conversation » dans le but d’organiser pendant cette semaine des événements de projection accomagnée de discussion/conférence/colloque autour de la Justice Restaurative partout en Europe et dans d’autres régions du monde.. Dans les dernières années de la décennie 90, les médiations organisées entre les victimes et leurs agresseurs se sont multipliées. Cependant, les collaborations et la communication transfrontalière autour du sujet reste trop peu importante tandis que les échanges d’informations et de pratiques non officiels attestent que les praticiens, les chercheurs et les instances de police bénéficieraient d’une plus grande et régulière collaboration. Un petit groupe de personnes formtenent engagées dans l’idée de développer les pratiques autour de a justice restaurative se sont décidés à oeuvrer dans ce sens et ont obtenu en 1998 un financement exceptionnel de la commission européenne au travers du Grotius programme dont le but est de favoriser la coopération entre les Etats membres dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. Un groupe de coordination composé d’experts de 8 pays européens a été formé dans un objectif de médiatin autour du sujet : l’Autriche, la Belgique, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Norvège, la Pologne et le Royaume-Uni. Ensemble, ils ont préparé la création et l’organisation du forum européen, accompagné par le département de criminologie de l’université Catholique de Leuven.


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