Pour cette dernière soirée du cycle La révolution du désir les programmateurs, elle et lui, se rencontrent pour une explosion d’amour et de jouissance !
Et pour encore plus de plaisir, nous verrons La Chatte à deux têtes en 35mm et Jacques Nolot nous accompagnera de sa personne vers l’apothéose…

 


Come together (sous-réserve)
de Mia Engberg – 2010, Suisse, 2 min
interdit aux moins de 18 ans

Come together est un court métrage réalisé par Mia Engberg et d’autres avant de tourner les douze courts métrages de la série pornographiques Dirty Diaries. Engberg et d’autres se filment alors qu’elles se masturbent et atteignent l’orgasme.

« A travers l’histoire de l’Art, l’image de la femme a été créée par des hommes pour plaire à un regard masculin. La sexualité féminine se déclinait autour de figures limitées du système patriarcal: la putain, la femme, la mère, la muse. Aujourd’hui, comme nous pouvons créer nos propres images sexuelles, nous sommes confrontés à de nombreuses questions. Existe-t-il réellement un regard féminin et si oui, que pouvons-nous en retenir? Comment pouvons-nous libérer nos propres fantasmes sexuels des images publicitaires qui s’impriment chaque jour dans notre subconscient ? De toute évidence, il semblait nécessaire de nous réinventer en créant un nouveau genre et voir ainsi le monde avec un regard neuf. Alors comment repenser la pornographie ? Il n’y a pas de réponse simple à cette question. Dirty Diaries propose toutefois douze films courts atypiques qui susciteront une réflexion sur la notion de pornographie et sur notre propre regard. » Mia Engberg

Née en 1970 à Stockholm, Mia Engberg a étudié le film documentaire aux Ateliers Varan à Paris en 1994, et à l’Institut Dramatique de Stockholm, de 1994 à 1997.
Elle débute par le documentaire, avec Suburban Songs (165 Hässelby) en 2005. Son court-métrage Selma et Sofie est la première fiction érotique réalisée par des femmes en Suède. Elle est aujourd’hui une auteure documentariste très soutenue par le Centre du Cinéma Suédois. En novembre 2009, une rétrospective de l’ensemble de ses films a eu lieu à la cinémathèque de Stockholm.

 


La Chatte à deux têtes
de Jacques Nolot – 2002, France, 1h30, projection en 35mm (sous réserve)
interdit aux moins de 16 ans

* projection pellicule 35mm *

Séance en présence du réalisateur Jacques Nolot

Un cinéma porno est le cadre d’une histoire d’amour entre une caissière, un homme de cinquante ans et un projectionniste nettement plus jeune.
La caissière abuse de la naïveté du projectionniste pour draguer l’homme de cinquante ans, tandis que ce dernier se sert de la complicité de la caissière pour séduire le jeune garçon.

Alors que les hommes qui fréquentent ce cinéma porno constituent une incroyable mosaïque de personnages, ce qui se dégage de ce théâtre des sens est avant tout une humanité à fleur de peau. Chacun d’entre eux utilise le costume qui lui va comme un leurre pour susciter le désir de l’autre ou pour disparaître afin d’oublier le temps d’une séance qui ils sont vraiment. Ce que Jacques Nolot en réalité nous offre est tout l’inverse d’une disparition. Ce qui nous est donné par son cinéma est la beauté d’une vérité qui surgit à chaque endroit de faille.

Jacques Nolot décrit son film comme une histoire d’amour : « Il y a ce petit clin d’œil en dérision, avec cette chanson d’amour « te quiero, te quiero, l’amor, l’amor ». Beaucoup de ceux qui viennent là sont en manque d’amour. Je ne sais pas s’ils vont en trouver, mais il faut bien aller quelque part… C’est ce qui donne une dimension tragique à tous les personnages, elle est particulièrement forte chez l’homme de cinquante ans. « 

Jacques Nolot, également scénariste du film, a écrit des dialogues plutôt crus : « J’écoute beaucoup la rue, et j’écris comme je parle. Je ne sais pas faire autrement. Mon écoute, ma lucidité, mon regard sur les autres me donnent sans doute plus d’acuité dans les dialogues, et de générosité dans ma façon de filmer. »

Jacques Nolot revient sur ses appréhensions à filmer des scènes de sexe : « Ce film me faisait peur. C’est très difficile de filmer le sexe. Je ne voulais pas de plans fixes, la caméra, toujours, effleure, glisse, et passe sur les corps comme quelque chose de sensuel, d’un peu érotique. J’ai essayé d’être le plus simple possible. Pas de gros plan, on verra ce qu’on verra, et ce qu’on en retiendra. »

« Jacques Nolot arrive à Paris à 17 ans sans diplômes pour vendre des légumes. Deux ans plus tard, il s’inscrit dans un cours d’art dramatique qui lui permet de faire de nombreuses rencontres dont celle déterminante d’André Techiné. Avant d’apparaître dans Hôtel des Amériques en 1981, Jacques Nolot fait une petite apparition dans Molière et Charlots contre Dracula. Sa collaboration avec Techiné se poursuit dans les années qui suivent. En 1983, le cinéaste adapte une de ses pièces pour tourner un moyen-métrage, La Matiouette, pour lequel il lui offre le rôle principal. Jacques Nolot fait ainsi des apparitions dans Rendez-vous (1984), Le Lieu du crime (1985), Les Innocents (1987), Les Roseaux sauvages (1993) et Ma saison préférée (1994). En 1991, André Techiné s’inspire d’un récit autobiographique de son ami pour écrire le scénario de J’embrasse pas.
La carrière de Jacques Nolot est ainsi marquée de rencontres. Il collabore deux fois avec Patrice Leconte, Danièle Dubroux, Claire Denis et Paul Vecchiali, signant même le scénario du Café des jules mis en scène en 1988 par ce dernier. L’acteur est le plus souvent relégué dans des rôles secondaires dont il se fait une spécialité. On le retrouve chez différentes générations de cinéastes comme Jean Becker, Jacques Demy, Noémie Lvovsky, Luc Moullet ou François Ozon.
En 1986, l’insistance de son entourage et notamment d’Agnès Godard le pousse à passer à la mise en scène. Il tourne le court métrage Manège. Il faut alors attendre onze ans pour le voir passer au long avec L’ Arrière-pays, récit autobiographique autour de son retour au village natal au moment de la mort de sa mère. » Jean-Yves Alt  (> Lire l’article complet)

 


La révolution du désir

 

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100€ (payables en trois fois par chèque)

La carte SCANNERS + adhésion annuelle
:: CINÉMA : accès illimité à toutes les séances hors séances spéciales et festivals
80€ (payables en trois fois par chèque)

La carte 10 séances + adhésion annuelle
40€

 

Ouverture de la billetterie 30 minutes avant le début de chaque séance


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