Les soirées commencent à 20h, il y a un débat après les films puis une pause avec miam miam à prix libre … et en toute fin de soirée, après le cinéma, place à la musique : Selecta clips et mix vinyles issu de Raï & folk – Algerian rarities (Archives collectées et choisies par Nabil Dedjouani

Les séances seront accompagnées par les réalisatrices et réalisateurs

A partir d’un même évènement passé -le Festival Panafricain d’Alger- organisé une première fois en 1969 et une seconde fois en 2009, deux films, Afric hôtel et I’M TOO SEXY FOR MY BO-O-DY s’écrivent à partir de l’invisibilité de cet événement et le transforme en quotidien. Comment contracter l’intime et le politique? Passer de l’universel au personnel? L’amour en questionnement à travers le cinéma de Franssou Prenant et en miroir, Biddoun 2 de Jilani Saadi en tant qu’objet post-réaliste. Ou encore si Alger en 1969 était rempli d’amour, le pays en aurait-il fait une overdose?
La tâche des historiens de demain, s’il en existe encore, sera d’écrire l’histoire comme une « histoire des sentiments ».‬‬ Günther Anders
> Retrouvez la France Entière et Numéro zéro sur dans « En quête de cinéma » sur Dérive.tv

Numéro Zéro oeuvre au décloisonnement de toutes formes de cinéma en lien à la recherche infinie de ce peuple qui manque*. De la production à la mise-en-place de lieux de cinéma là où il n’y est pas, Numéro Zéro s’attache à croiser les expériences et à inventer de nouvelles formes de co-réalisations. Numéro zéro est un peu le niveau zéro du cinéma selon Eustache, son équation première : pour faire un film, il suffit d’une personne qui raconte une histoire à une autre.

Numéro Zéro fête cette année ces 10 ans et vous invite à voir des films en un cycle de programmation qui touchera à des questionnements liés en vrac et en désordre, au désir, à l’habiter, à Fernand Deligny, à une overdose d’amour, à Alger en 69, à la revue marocaine Souffle…

L’un-e dit « Nous ne saurions dire pourquoi », ce auquel l’autre répond: 
« Pour le plaisir de voir et d’entendre ce que chacun-e-s pensent avoir perçu d’un monde, d’un univers. 
Pour le désir de parler et de se chamailler sur ce que chacun-e-s pense avoir entendu d’une histoire, d’une intimité.
Parce que regarder des films c’est aussi en faire.
Pour mettre à l’épreuve notre capacité à aimer, gueuler, rêver, pleurer.
Ou peut-être juste pour la nécessité de se sentir vivant ensembles en accord ou en désaccord. Car vivant nous pensons l’être mais vivant nous le sommes encore plus quand nos corps et nos paroles s’entrechoquent autour d’un objet, d’un film, d’une musique avec le corps et les paroles d’autres. A ce moment-là nous pouvons en partager les sens et chercher à creuser ce que les films nous disent de « nous », de notre époque, du futur et du passé. Et peut-être, nous permettre d’affronter notre existence, le monde, et pourquoi pas, nous libérer encore encore encore… »
* « Ce constat d’un peuple qui manque n’est pas un renoncement au cinéma politique, mais au contraire la nouvelle base sur laquelle il se fonde, dès lors, dans le Tiers-Monde et les minorités. Il faut que l’art, particulièrement l’art cinématographique, participe à cette tâche : non pas s’adresser à un peuple supposé, déjà là, mais contribuer à l’invention d’un peuple. » 
Gilles Deleuze, L’Image-Temps, Editions de Minuit, 1985

 


Love OD / Performance audiovisuelle à partir de ré-interprétation de textes mêlés à propos de la gynecyborg par le collectif Numéro Zéro.

Bidoun 2
de Jilani Saadi – 2014, 1h23, VOstFR

À Bizerte (Tunisie), deux jeunes errants, Abdou et Aïda, se rencontrent par hasard. Leurs routes ne vont cesser de se croiser et de se décroiser jusqu’au jour où ils se retrouvent encombrés d’un bien étrange fardeau… Tourné sans argent, sans machinerie et sans autorisations de tournage, Bidoun 2 est un film « libre ». La caméra miniature utilisée tout au long du film, permet une expérimentation constante, mais aussi une réflexion sur la place du réalisateur. Jilani Saadi revendique cette liberté, défendant une esthétique propre et non l’émulation d’un cinéma dominant. C’est un voyage poétique dans la Tunisie de l’après Ben Ali, où des personnages marginaux, habitués des oeuvres du cinéaste, cherchent leur place dans un monde qui ne veut pas d’eux.

Reviens et prends-moi
de Franssou prenant – 2004, 14 min


Entre la Syrie et Paris, l’orient, mythique mais quotidien, ordinaire mais littéraire, respire d’amour. Sur le poème de Constantin Cavafy, un film d’amour sans amoureux.

 

« Cavafy est mon poète de chevet depuis plus de vingt ans. Je l’ai utilisé dans plusieurs de mes films. Il y a des citations de lui dans Paris, mon petit corps…, des bouts de phrases introduites dans le courant les dialogues. Il y a plusieurs des poèmes d’amour de Cavafy que je connais par cœur et qui m’accompagnent tous les jours. Marguerite Yourcenar, dont j’ai repris la traduction, les appelle les « poèmes érotiques ». La sensualité des poésies de Cavafy m’a semblée adéquate à la sensualité des rues et des gens de Damas et d’Alep. L’association des deux m’a tout de suite parue évidente. Le poème dit « reviens souvent et prends moi sensation bien aimée ». Il y a quelque chose qui a disparu et qui pourtant est présent, c’est du « passé présent », c’est exactement ce que j’ai ressenti dans ces deux villes de Syrie. Contrairement à l’Occident, où l’on est obsédé par l’actuel, où il n’y a que du présent, en Orient, l’histoire et le passé sont toujours présents. Et puis le choix du poème, c’est aussi parce que le film était une déclaration d’amour à quelqu’un. J’ai essayé de faire quelque chose où le désir soit tangible, où on l’éprouve. Pas le désir d’une seule personne, un désir qui n’est pas fixé sur un seul objet, mais qui vous envahi et qui vous prend. »
Extrait d’un entretien avec Franssou Prenant réalisé par Sylvain Maestraggi


 

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Les séances de cinéma
Videodrome 2, 49, Cours Julien, 13006 Marseille Carte

 


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Videodrome 2
49 Cours Julien
13006 Marseille

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