« L’hospitalité absolue suppose une rupture avec la loi de l’hospitalité, avec le droit ou le « pacte » d’hospitalité. Elle appelle que j’accueille l’autre inconnu, anonyme et « que je lui donne lieu, que je le laisse venir, que je le laisse arriver sans lui demander ni réciprocité (l’entrée dans un pacte) ni même son nom. »

Jacques Derrida

 

I don’t want to sleep Alone
de Tsai ming liang – 2006, Malaisie/Taiwan, 1h58

 

Un homme allongé sur un lit, immobile pendant que sa radio diffuse un air d’opéra. Nous sommes à Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie, au coeur du sous-prolétariat cosmopolite des travailleurs immigrés, venus en Malaisie à la faveur du boom économique et privés d’emploi par la crise économique de la fin des années 1990. Hsiao-kang, un chinois sans le sou participe à une animation de rue où un charlatan promet aux plus pauvres et aux plus naïfs un numéro porte-bonheur qui leur donnera la fortune. Hsiao-kang s’attarde et n’ayant pas l’argent pour acheter le numéro porte-bonheur se fait tabasser dans une impasse. Ses agresseurs lui prennent tout ce qu’il a et le laissent pour mort.

Des travailleurs immigrés du Bangladesh ayant trouvé un matelas dans une poubelle, le ramène chez eux. Leur route croise celle de Hsiao-kang abandonné sur un trottoir. Parmi les émigrés se trouve Rawang, un malais pauvre qui prend Hsiao-kang en charge et le soigne sur le vieux matelas qu’il vient de récupérer.

Perdus dans la ville, exilés internationaux, sans passé identifiable, sans paroles propres, les trois protagonistes forment une communauté errante, investissent les lieux délaissés et ruinés, se rencontrent par le toucher, et leurs corps résistent par le soin qu’ils prennent les uns des autres. De l’hospitalité pure s’ensuivent les gestes qui prennent le relais de la misère, dans leur lenteur et leur douceur ; le matelas devient le foyer et le lieu du soin, protégé de la violence de la ville par l’amour lentement tissé, de façon presque anonyme.

 

 

 

 


 

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