Garri Bardine, l’auteur de cette adaptation du Vilain Petit Canard (conte écrit en 1842 par Hans Christian Andersen), est le maître incontesté de l’animation russe.
Il cultive depuis bientôt quarante ans l’esthétique brute et l’inquiétante étrangeté héritées du pionnier Ladislas Starevitch. Que de génie dans cet art de la laideur, dans le comique ravageur de ces figures visiblement composées de bric et de broc, et dans le lyrisme déchaîné qui les unit à la bande musicale !
Le Vilain Petit Canard, sorti en 2010 en Russie, est le premier long-métrage de cet auteur : six ans de travail, quatre cents marionnettes modelées à la main et animées image par image.
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Le vilain petit canard

de Garri Bardine – 2010, Russie, 1h14, VF
d’après le conte de Hans Christian Andersen
à partir de 5 ans

Un beau jour dans une basse-cour, un oisillon bien différent des autres voit le jour. Coqs, poules, canards et oies se moquent de lui et le mettent rapidement à l’écart. Le vilain petit canard est chassé des lieux. Il découvre plus tard qu’il est en réalité un beau cygne.

Garri Bardine fait émerger de ce récit initiatique cruel une morale humaniste sur l’acceptation de la différence et la découverte de soi au-delà du regard des autres. Il convient cependant de constater que le cinéaste élabore une forme de « russification » du conte, par le biais de Tchaïkovski évidemment, mais il est difficile de ne pas considérer cette (re)lecture comme une charge féroce contre la dérive du « pouvoir ». Si l’on peut songer à Chicken Run de Peter Lord et Nick Park, c’est surtout La Ferme des animaux de George Orwell qui est convoqué, de même que la Russie passée comme actuelle, sans que le propos ne soit également d’une portée universelle. Il demeure que cette basse-cour se présente comme un fortin autarcique où règne un autoritarisme féroce sous la férule d’un coq, lui-même soumis à un dindon omnipotent – dans le jargon poutiniste, on appelle ça « la verticale du pouvoir ». Devant ce guide suprême, on fait défiler les « troupes » au sein d’une grande parade. Déjà magistralement rudoyée dans Konflikt, la chose militaire en reprend ici pour son grade. Tout comme le patriotisme, ridiculisé avec cet étendard – un triangle kaki orné d’un œuf au plat ! – que l’on hisse tous les matins en scandant des chants nationalistes. Cette charge – disons politique – ne vient jamais empiéter la dimension poétique et une merveille d’écriture cinématographique se destinant à tous les âges. À l’époque du 100% synthétique, Le Vilain Petit Canard représente une sorte d’anomalie, il s’érige cependant comme un jalon du cinéma d’animation, un déjà classique.
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